Ce mercredi 8 juillet, le gouvernement Castex s’est présenté pour la première fois devant l’Assemblée nationale et le Sénat. À cette occasion, la nouvelle ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a rappelé sa volonté d’agir de concert avec les autres ministères. Convention citoyenne pour le climat, baisse du nucléaire, rôle des territoires sont au cœur des dossiers qui l’attendent.
Mercredi 8 juillet : premières séances de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale et au Sénat pour le gouvernement Castex. Durant plus de deux heures, les députés ont interrogé la nouvelle équipe ministérielle sur les orientations politiques à venir. Parmi les plus questionnés : Barbara Pompili. Devant un hémicycle attentif, la nouvelle ministre de la Transition écologique s’est montrée ferme, et prête à atteindre ses objectifs.
Ce matin, Barbara Pompili a été sollicitée à trois reprises. Tour à tour, les députés Émilie Chalas (LREM), Jean-Marie Sermier (LR) et Mathilde Panot (LFI) l’ont invitée à s’exprimer. Tous se sont montrés préoccupés par les questions écologiques. À tous, Mme Pompili a indiqué vouloir travailler « ensemble ». « On va travailler et trouver les solutions ensemble » a-t-elle même assuré à M. Sermier. Lors de ces différentes interventions, la ministre s’est montrée consciente de l’ampleur des enjeux qui l’attendent.
Pour Barbara Pompili, « la feuille de route est claire »
Barbara Pompili en a profité pour évoquer le rapport du Haut conseil pour le climat (HCC). Rendu public ce même jour, il indique que la France est encore « très loin » de ses objectifs. De plus, la ministre a également rappelé qu’une loi faisant suite à la Convention citoyenne pour le climat arriverait prochainement. Au sujet du nucléaire, le député Sermier a suggéré le développement de nouvelles générations d’EPR. « La feuille de route est claire » lui a répondu sans ciller Mme Pompili. Par ces mots, la ministre a confirmé l’objectif de baisse de la part du nucléaire en faveur des énergies renouvelables d’ici 2035.
Dans l’après-midi, une autre session de questions au gouvernement a eu lieu au Sénat. Cette fois, le sénateur de Haute-Loire Laurent Duplomb (LR) a déploré la mise en place d’une « écologie punitive ». Depuis l’annonce de sa nomination, plusieurs voix de la droite lui ont fait ce reproche, à l’instar de Nadine Morano. La députée européenne, ex-ministre déléguée du gouvernement Fillon III, a même qualifié son arrivée à l’hôtel de Roquelaure de « catastrophe ». Mais Barbara Pompili balaie ces accusations a priori d’un revers de main.
Auteur : Chaymaa Deb, journaliste de Natura Sciences