Le 1er juin, c’est le grand départ de Rémi Camus pour son tour de France à la nage en autonomie et sans assistance. De Dunkerque à Monaco, lumière sur un exploit sportif mis au profit de la lutte contre la protection des eaux.
Place au Tour de France à la nage 2018 de Rémi Camus : une expédition inédite. Rémi Camus est un aventurier connu du grand public pour sa participation à l’émission Wild de M6. Loin des plateaux TV, il part nager 2.650 kilomètres à la nage, le long des côtes françaises. De Dunkerque à Monaco, Rémi Camus sensibilisera la population à la pollution des eaux et à l’accès à l’eau potable dans le monde. Arrivée à Monaco prévue le 16 septembre prochain.
Le tour de France à la nage pour sensibiliser
Chaque jour, l’aventurier de 32 ans nage 30 kilomètres sur une bande de 300 à 500 m des côtes. Dans une eau entre 17 et 22°C, il doit tenir près de 8 heures par jour. Pour embarquer son matériel et marquer sa position, une petite planche en fibre de carbone lui sert de base arrière. Surmontée d’un mât de 2 mètres, elle embarque des caméras pour retransmettre la nage en direct. Au total, Rémi tracte sur l’eau un équipement d’une cinquantaine de kilos.
Le soir, Rémi bivouac sur le front de mer. Il installe sa tente, prépare ses repas et repart le lendemain pour sa prochaine étape. Un car média suit ses étapes et permet de sensibiliser les curieux aux problèmes de pollution de l’eau. L’organisation de cette expédition inédite regroupe plus de 25 personnes. 7 conférences sont aussi prévues à Saint-Malo, Brest, La Rochelle, Biarritz, Marseille, Saint-tropez et Monaco.
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Une préparation de longue haleine après Wild
Pour arriver à un tel exploit, Rémi Camus s’entraîne depuis plusieurs mois entre 2 et 4 heures par jour, en salle de sport, à la piscine, mais aussi dans un lac. Depuis l’émission Wild, l’aventurier a pris 14 kilogrammes. Durant cette nouvelle expédition, il devra consommer 7.500 calories par jour.
« Pour nager en eau salée et manger en même temps, il faut une assimilation rapide si l’on ne veut pas vomir », explique Rémi Camus. Pour faciliter la digestion, il prendra donc des repas liquides en poudre, assimilables en 7 minutes. Mais Rémi Camus veut avant tout profiter de cet exploit pour médiatiser son message. « Dans cette expédition, c’est réellement le message environnemental qui est primordial, l’exploit sportif est secondaire », assure-t-il.
Rémi Camus : des défis de plus en plus fous
L’aventurier n’en est pas à son coup d’essai. En 2011, il traverse en courant l’Australie du sud au nord. 5.400 kilomètres de course en solitaire et en autonomie. Pour ne pas mourir déshydraté dans le désert, il est forcé à boire son urine. En 2013, il descend le Mékong à la nage, du Tibet au Vietnam. 4.400 kilomètres toujours en solitaire. La pollution du fleuve le marque : les infections cutanées l’empêchent de se tenir debout. « Dans certains bras du Delta du Mékong, jusqu’à 40 cm de déchets recouvraient la surface des eaux », se rappelle Rémi Camus.
Comme Plastic Odyssey, Rémi projette donc de mettre en place un projet local sur un bras du Mékong pour transformer le plastique en carburant. Il créerait ainsi un centre de recyclage qui rémunère les déchets plastiques apportés par les riverains.
Auteur : Matthieu Combe, fondateur du webzine Natura-sciences.com