Plus de 200 scientifiques publient une lettre dans laquelle ils appellent les pays présents à la COP26 à prendre « des actions fortes, rapides, soutenues et à grande échelle » pour limiter le changement climatique à +2°C et « poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5°C« . Les climatologues rappellent que la Terre s’est déjà réchauffée d’environ +1,1°C et que « les futures émissions de gaz à effet de serre détermineront le réchauffement supplémentaire« .
Un budget carbone qui se réduit de plus en plus
Les scientifiques insistent sur les progrès de la science climatique et rappellent que « les budgets de CO2 restants compatibles avec une stabilisation du réchauffement climatique à 1,5°C se réduisent rapidement« . Et ce « pour ainsi limiter les risques futurs et les besoins d’adaptation pour des décennies voire des siècles« .
En effet, les budgets s’élèvent à 500, 400 et 300 gigatonnes de CO2 (GtCO2) depuis début 2020 pour avoir 50%, 67% et 83% de chances de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. « Compte tenu des émissions annuelles d’environ 40 GtCO2/an, ces budgets restants seraient épuisés entre 2027 et 2033 en l’absence d’une diminution marquée des émissions« , préviennent les scientifiques.
« Nous avons désormais l’évaluation la plus complète et la plus robuste de la façon dont le climat a changé par le passé et peut changer dans le futur, en fonction des décisions et des mesures prises aujourd’hui« , rappellent les climatologues. Après plus de dix jours de négociations, la COP26 entre dans sa dernière ligne droite, mais malgré les annonces de nouveaux engagements depuis le début de la conférence à Glasgow, en Écosse, le monde se dirige toujours vers un réchauffement « catastrophique » de 2,7°C par rapport à l’ère pré-industrielle, selon la dernière évaluation de l’ONU.
Matthieu Combe