Depuis 30 ans, les Assises nationales des Déchets constituent un lieu de débats, de propositions, et de rencontres réunissant l’ensemble des parties prenantes du secteur des déchets. Les 12 et 13 janvier 2022, le rendez-vous biennal se tiendra à la cité des Congrès à Nantes sous le signe de l’interpellation. Natura Sciences est partenaire médiatique de l’événement.
« À l’occasion du 30e anniversaire des Assises nationales des déchets, nous souhaitons dresser un bilan global de l’état du secteur, partage Thierry Meunier, président des Assises des Déchets. Suite à l’épisode épidémique que l’on a vécu, il apparaît qu’il faut aller encore plus vite et encore plus fort. »
Chaque Français produit 580 kg de déchets ménagers par an. Mais face à la prise de conscience et les nouvelles réglementations, les Français font évoluer leur comportement. Selon un sondage réalisé en ligne du 2 au 12 octobre 2020 (Suez/ .becoming), 34 % des Français ont en effet modifié leurs habitudes en matière de réduction des déchets dans le cadre de la crise sanitaire. La jeunesse est plus fortement impactée, avec 54 % des 18-24 ans qui ont modifié leur comportement. Le rôle des Assises est de s’interroger sur la consommation, réduire les déchets et penser au mieux l’économie circulaire.
Réunir toutes les parties prenantes des déchets
L’urgence et le plan de relance constituent le fil rouge de ces Assises. Avec neuf ateliers et deux séances plénières, ce rendez-vous sera l’occasion de débattre, s’informer, partager des solutions autour des déchets et de l’économie circulaire. « C’est la seule occasion pour toutes les parties prenantes de se réunir autour de sujets d’actualité, estime Thierry Meunier. La crise sanitaire nous a par exemple montré qu’avoir des outils et des filières complémentaires sur chaque territoire est absolument indispensable. »
Les 800 participants proviennent de l’ensemble des parties prenantes concernées par le secteur des déchets. L’événement réunit ainsi industriels de la collecte et du traitement des déchets, d’autres grands opérateurs économiques, ONG et collectivités territoriales. Autour de la table se trouvent aussi le ministère de l’écologie, les DREAL, les fédérations et des représentants de consommateurs.
Une actualité importante autour de la réutilisation
L’actualité du secteur est très riche. De nombreuses dispositions liées à l’application de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, à la pollution plastique, à la collecte des biodéchets seront au cœur des discussions.
« On s’interrogera sur ce qu’il se passe avant de jeter, sur nos modes de consommation, sur le plastique, explique Thierry Meunier. Tout n’est pas à jeter dans le plastique, mais on va trop loin, il faut vraiment que l’on se désintoxique. Les produits plastiques qui ne peuvent pas être recyclés dans des conditions technico-économiques acceptables, qu’est-ce qu’on en fait? Certains pays ont par exemple des petites unités de valorisation énergétiques qui apportent beaucoup de sens dans certains territoires, pourquoi ne pas mettre en place ces solutions-là?«
Lire aussi : Loi anti-gaspillage AGEC : “il faut montrer que ce n’est pas si compliqué”
La question n’est pas seulement de savoir comment gérer les déchets, mais aussi comment faire en sorte de les réduire. En particulier, un décret prévoit de réduire les emballages en plastique à usage unique de 20% d’ici 2025, dont la moitié proviendrait du réemploi et de la réutilisation. « On doit concevoir, produire, consommer des produits qui peuvent être réutilisés le mieux possible« , partage Thierry Meunier.
Chaque atelier fera l’objet de constats, de propositions et mise en lumière d’écueils réglementaires partagés avec le ministère de la transition écologique. Si vous souhaitez participer en présentiel en tant que professionnel, les inscriptions se font sur le site Internet (de 180 à 330 € les deux jours). Les deux séances plénières Plus rapide, plus forte, plus solidaire : ensemble accélérons la transition ! et La résilience du secteur des déchets seront disponibles gratuitement et en accès libre sur Internet le 14 janvier.
Matthieu Combe