La commission bio d’Interbev, l’Interprofession de l’Elevage et des Viandes dévoile un sondage réalisé avec l’IFOP, sur la consommation et la perception de la viande bio en France.
Selon le sondage de la commission bio d’Interbev, réalisé auprès d’un échantillon de 1044 personnes représentatif de la population française, la viande séduit toujours les Français. Ainsi, 97 % des personnes interrogés déclarent manger de la viande bio ou non. Parmi eux, 59 % ont déjà mangé de la viande bio et 16 % déclarent en manger dès qu’ils en trouvent.
La viande bio bénéficie d’une bonne image auprès des Français. 78 % des sondés estiment que les élevages bio sont respectueux du bien-être animal, 70 % qu’ils sont plus bénéfiques pour l’environnement et 65% qu’ils permettent une meilleure rémunération des producteurs. Pour 54% des sondés, acheter de la viande bio est un acte citoyen.
Une fois passé à la viande bio, les consommateurs demeurent fidèles à leur choix. 73% des consommateurs de viande bio ne comptent pas changer leur habitude de consommation de viande bio dans les prochains mois, alors que 22 % pensent l’augmenter. Seulement 5% envisagent de la réduire.
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Où acheter de la viande bio?
La viande bio se vend avant tout dans les grandes et moyennes surfaces, avec près de 50 % des volumes de ventes. Les boucheries artisanales représentent quand à elles 15 % des volumes, les magasins spécialisés 14 %, la vente directe 12 % et la restauration collective 9 %.
Ces chiffres peuvent faire penser que l’élevage bio est bien développé en France. Mais quelle est la part de l’élevage bio en France ? Près de 9300 exploitations bio pratiquent de l’élevage. Avec près de 40 000 gros bovins abattus en France en 2013, la filière bio ne représente néanmoins que 0,2 % de la production française. Du côté des porcs, avec 40 000 porcs abattus, la filière ne représente que 0,4% de la production française. Avec 50 000 agneaux abattus, la filière bio représente près de 1,4% de la production. La production de viande bio tourne donc autour de 1 % de la production nationale de viande.
Le développement de la consommation passera par une structuration des filières et la baisse des prix. En effet, 51% des consommateurs de viande, mais non consommateurs de viande bio, estiment que la viande bio reste trop chère. 44 % estiment que ce prix supérieur n’est pas justifié. Faute de débouchés suffisants, des animaux bio sont parfois écoulés dans les filières conventionnelles. Le potentiel de développement reste donc considérable.
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Auteur : Matthieu Combe, fondateur du webzine Natura-sciences.com