Fin 2014, selon les premières estimations de l’Agence bio, environ 1,1 million d’hectares étaient cultivés en bio en France. La bio occupe désormais plus de 4 % de la surface agricole utile.
Le marché des produits bio est estimé à 5 milliards d’euros fin 2014, constituant 2,6 % du marché alimentaire. « C’est une progression de l’ordre de 10 % par rapport à l’année précédente. Dans le contexte que nous connaissons tous, c’est évidemment une performance extraordinaire, reflet de l’intérêt des Français pour les produits bio », se félicite Elisabeth Mercier, Directrice de l’Agence bio.
Pour répondre à la demande des consommateurs, la production bio augmente en France. Entre 2013 et 2014, le nombre de fermes a augmenté de 4 % et le nombre d’opérateurs bio de 3 %. Fin 2014, 26 478 producteurs bio étaient recensées, ce qui représente 5,5 % des exploitations agricoles françaises. Ces fermes représentaient plus de 63 500 emplois, soit 7 % de l’emploi agricole.
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La bio et les consommateurs français
D’après le nouveau Baromètre Agence BIO / CSA de janvier 2015, les Français sont plus nombreux à consommer des produits bio. En 2014, s’ils ne sont encore que 10 % à manger au moins un produit bio quotidiennement, 23 % des Français en consomment au moins une fois par semaine, 29 % une fois par mois et 26 % au moins une fois dans l’année. Seulement 12 % déclarent ne jamais en consommer, contre 25% en 2013.
Le recrutement de nouveaux consommateurs se poursuit. 28 % des personnes qui consomment au moins un produit bio par mois le font depuis 2 ans ou moins. Mais il faut aussi noter la fidélité au bio: une fois passé à l’acte, les consommateurs continuent à acheter bio. Ainsi, en moyenne, les consommateurs achètent des produits bio depuis 7 ans.
Mais pourquoi les consommateurs décident-ils un jour de manger bio? « Les motivations principales qui ressortent en premier lieu : la santé, l’environnement, la qualité et le goût des produits. A cela s’ajoutent l’éthique, le bien-être animal, les habitudes familiales, le fait d’avoir des enfants », résume Elisabeth Mercier. A l’opposé, les principaux freins à l’achat des produits biologiques demeurent le prix (pour 56 % des consommateurs) et le manque de réflexe (17 %).
Auteur : Matthieu Combe, fondateur du webzine Natura-sciences.com