Les OGM présentent-ils des risques pour la santé et l’environnement ? La question reste posée par la communauté scientifique. Les études de toxicité de long-terme sont rares et sont combattues par les lobbies.
L’étude du Professeur Séralini a jeté un pavé dans la mare. Les OGM associés au glyphosate entraîneraient le développement de cancers chez les souris. Mais son étude a connu une campagne de communication virulente pour la dénigrer. Plusieurs années après, de nouvelles études indépendantes se font toujours attendre.
OGM en France et dans le monde
Pendant ce temps, les cultures d’organismes génétiquement modifiés continuent leur expansion dans le monde. Si certains pays ont finalement abandonné la technologie, les surfaces cultivées augmentent d’année en année. Au niveau européen, les nouveaux OGM interrogent. La réglementation encadrant ces plantes doit-elle ou non les intégrer? En France, la culture des OGM est interdite. En revanche, il est possible d’importer des tourteaux de soja modifiés pour nourrir le bétail.
Qualifiées par les ONG écologistes de « nouveaux OGM », les Nouvelles Techniques Génomiques (NTG) font débat en Europe. Alors que l’Union européenne discute d’un assouplissement des réglementations pour ces nouvelles techniques, la nature même des NTG interroge. OGM 2.0 ou « équivalents des végétaux conventionnels » ? Le sujet divise.
Dans son plan France 2030, Emmanuel Macron a annoncé deux milliards d’euros consacrés à l’agriculture. Un plan aux mesures déjà mises en doute et critiquées. Une chercheuse de l’Inrae et la chargée de campagne agriculture des Amis de la Terre analysent le plan pour Natura Sciences.
En moins d’un an, Julien Denormandie a réintroduit des néonicotinoïdes, a défendu la viande à la cantine et les nouveaux OGM. Ainsi, le ministre de l’Agriculture plaît à la profession, moins aux écologistes.
Ce jeudi, une cinquantaine de « faucheurs volontaires » d’OGM ont mené une action contre les « nouveaux OGM » dans l’Aude. Ils ont pénétré dans le site d’une coopérative agricole à Castelnaudary, éventrant plusieurs centaines de sacs de semences de colza et de tournesol. Ils les considèrent illégales, car obtenues par des techniques permettant de modifier le génome des plantes.
Une enquête Ipsos réalisée pour la Fondation Nicolas Hulot révèle que 90% des Français déclarent faire confiance à la science. Pourtant, selon les thématiques sur lesquelles s’expriment les scientifiques, le crédit apporté par le public peut varier. Certains sujets controversés liés à la santé, comme la Covid-19, favorisent ce phénomène.
En 2016, la surface mondiale des cultures d’OGM a atteint 185,1 millions d’hectares selon le Service international pour l’acquisition d’applications agricoles biotechnologiques (ISAAA), organisme international de promotion des OGM. Cela équivaut à près de 3,4 fois la superficie totale de la France métropolitaine.
La treizième conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique s’est tenue à Cancún au Mexique du 2 au 17 décembre 2016. Elle n’a pas su renouveler les discours sur la protection de la biodiversité.
Le WWF a commandé un sondage IFOP sur les grands choix environnementaux des Français. Des résultats qui montrent que, contrairement aux idées reçues, les grandes questions environnementales connaissent un consensus transpartisan. Plus des deux tiers des Français, de droite comme de gauche, sont attachés à la protection de leur environnement.
7 associations de la société civile viennent de démissionner conjointement du Haut Conseil des Biotechnologies (HCB). En cause : La « censure » par le HCB d’un avis scientifique divergent pointant les risques des nouveaux OGM en février dernier et de nombreux dysfonctionnements. Retour sur cette polémique !
Trois campagnes distinctes demandent plus d’informations sur la viande. Une pétition portée la FNSEA, UFC Que Choisir, Jeunes Agriculteurs et COOP de France demande un étiquetage obligatoire de l’origine des viandes. La campagne de CIW France demande l’étiquetage obligatoire du mode d’élevage. Enfin, la pétition de « Consommateurs pas cobayes » demande l’étiquetage obligatoire des produits alimentaires issus d’animaux nourris avec des OGM.
Le nouveau numéro de Cash Investigation diffusé le 2 février sur France 2 s’intéresse à l’impact des pesticides sur l’environnement, la santé des riverains, notamment des enfants, des zones d’épandage. Enquête sur Syngenta, Bayer, Monsanto, BASF, Dow et Dupont, les 6 plus grandes multanationales de produits chimiques.
Le Centre International de recherche sur le Cancer (CIRC) vient de classer comme cancérigène « probable » le glyphosate, substance active utilisée notamment dans le fameux herbicide RoundUp de Monsato. Deux autres insecticides – malathion et diazinon – font leur entrée en parallèle dans cette catégorie. Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l’objet d’interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, ont aussi fait leur entrée dans la catégorie des cancérigènes possibles pour l’homme.
De nombreuses voix se sont élevées suite à la parution de l’étude du Professeur Gilles-Eric Séralini. Si les critiques sur l’aspect scientifique sont recevables, l’acharnement scientifico-médiatique témoigne d’un certain malaise du monde scientifique de notre époque. Natura Sciences s’interroge : les « experts scientifiques » sont-ils encore crédibles ?
En bio, l’alimentation des espèces carnivores est composée de farines et d’huiles fabriquées à partir de petits poissons issus de l’aquaculture biologique, de petits poissons qui viennent de pêcheries durables respectant des quotas de pêche, de « chutes » de poissons destinée à l’alimentation humaine ou de prises « accessoires ». Ces petits poissons sont appelés « poissons fourrage ». Il s’agit en réalité de sardines, anchois, anchovetta ou merlan bleue.
La FAO recense plus de 1 400 banques de gènes dans plus d’une centaine de pays. Environ 6,5 millions de spécimens de semences, dont 1 à 2 millions sont « uniques », sont actuellement conservés dans de telles collections.
Les surfaces mondiales cultivées avec des plantes OGM ont augmenté à une vitesse prodigieuse depuis 1996 : elles ont atteint 134 millions d’hectares en 2009, avec une localisation préférentielle en Amérique du Nord et du Sud. Elles représentent pas moins de 8% des surfaces cultivées dans le monde.
Les risques des OGM portent principalement sur la fécondation d’espèces sauvages, ce qui mènerait à une dissémination incontrôlée des espèces cultivées. Par la sélection d’une ou deux espèces, les OGM risquent d’aggraver la perte de biodiversité dans les champs. Encore plus si la dissémination a lieu de façon irréversible et contamine les espèces sauvages…
Le maïs Bt sécrète une substance chimique qui tue la provient d’une bactérie, Bacillus thuringiensis (d’où son nom, Bt), qui est connue depuis le début du siècle dernier. Les OGM sécrètent ainsi leur propre insecticide.
Pour fabriquer un OGM, prélevez le gène d’intérêt dans l’ADN grâce à des enzymes spéciales, dites de restriction. Celles-ci coupent l’ADN en des endroits très particuliers, et permettent donc de couper les parties correspondant au gène.
L’agriculture raisonnée cherche à assurer une gestion optimisée de l’exploitation agricole. Cette optimisation vise un impact réduit sur l’environnement, sans pour autant diminuer la rentabilité économique. Il s’agit d’un compromis entre « environnement », « social » et « économie ». Peut-on pour autant parler d’agriculture durable…?