Le « trail running », ou course à pied « nature » est bien plus qu’une simple activité physique. Pour de nombreux adeptes, c’est une véritable communion avec la nature. Mais la popularité croissante de ce sport peut avoir un impact négatif sur les écosystèmes fragiles que les coureurs traversent.
Avec le retour des beaux jours, les coureurs de trail reprennent du service. Près d’un million de Français et Françaises seraient adeptes de ce sport. Pour contribuer à préserver les environnements naturels et les écosystèmes fragiles qu’ils aiment tant explorer, les coureurs ont quelques règles simples à suivre. La première d’entre elles : respecter les sentiers balisés pour préserver la faune et de la flore locales.
Les coureurs doivent aussi s’assurer de ne rien laisser derrière eux sur les sentiers. Encore mieux, ils peuvent profiter de leur sortie pour collecter les déchets qu’ils trouvent. On parle alors de « plogga trail » ou parfois de « trail plogging ». De nombreuses associations et groupes de traileurs organisent des événements de trail plogging et visent à sensibiliser à la pratique.
Équipements, chaussures de trail et respect de l’environnement
L’impact écologique majeur du coureur provient du choix des équipements utilisés pour le trail running, tels que les chaussures, les vêtements et les sacs à dos. Ils sont en majorité à base de fibres synthétiques, comme le polyester, le polyamide ou l’élasthanne. Les coureurs portent donc de plus attention au choix de matériaux pour leurs équipements. Des marques, comme Natural Peak et Youmiwi répondent à cette demande en proposant des produits fabriqués à partir de matériaux recyclés ou en fibres de bois ou en chanvre.
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Certaines marques proposent aussi de récupérer votre matériel de sport usagé ou de réparer ce qui peut l’être. C’est par exemple le cas de Salomon. L’entreprise propose un nouveau service au Brand Store Salomon d’Annecy : le ressemelage des chaussures de trail et de randonnée. Elle propose aussi un stand de réparation gratuit sur plusieurs événements, comme le Marathon du Mont-Blanc ou l’Ultra-Trail de Chamonix.
Pour des trails zéro déchet engagés
Au-delà des équipements, c’est l’organisation complète des trails qu’il faut penser en amont pour réduire leur impact écologique. C’est le défi que se fixe par exemple le Trail des Gets qui aura lieu les 20 et 21 juillet 2024 au cœur des Alpes. Il se présente comme un « trail sportif et éco-responsable ». Sa charte d’engagement met en avant plusieurs actions. Entre autres : des produits bio et/ou locaux, la mise en place du tri sélectif et de gobelets recyclés, un balisage réutilisable, le nettoyage des parcours après la course, l’interdiction d’abandonner ses déchets sur le parcours hors des ravitaillement, ainsi que l’interdiction de couper les chemins.
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Même son de cloche du côté du NaturaTrail du pays de Fayence, le 29 septembre 2024. Après avoir rassemblé 400 participants en 2023, la cinquième édition du trail du Pays de Fayence traverse une zone classée Natura 2000. La Charte de l’événement promet un « Objectif 0 déchet et 100% de matériaux recyclés » et incite au covoiturage. En particulier, elle prône l’ « utilisation de matériaux recyclés, de vaisselle et matériels divers recyclables ou consignés ». Chaque coureur aura droit à une écocup pour les ravitaillements qui se feront via des « jerricans de grande capacité et avec des denrées issues de l’agriculture bio ou locale ».