Fêter ou ne pas fêter la Saint-Valentin, voilà un dilemme épineux pour ceux qui se soucient de l’environnement. Pourtant, il est bien possible de diminuer son impact carbone sans se priver.
Ce mardi 14 février, c’est la Saint-Valentin, la journée des amoureux. Cette fête, certains ont des arguments solides pour la bouder, dont celui de l’écologie. Voici quelques pistes pour drastiquement diminuer son impact carbone, tout en célébrant comme il se doit cette journée avec sa, son ou ses partenaires.
Éviter les roses et privilégier les fleurs de saison
La rose est certes le symbole de l’amour, mais elle est également celle d’un désastre écologique. Près de deux tiers des roses vendues en France sont cultivées à l’étranger, principalement au Kenya ou en Éthiopie, selon une enquête de France Inter. Un bouquet de roses polluerait par ailleurs autant qu’une ballade de 20 km en voiture, selon les chiffres de Novethic.
Ainsi, pour diminuer l’empreinte écologique de sa Saint-Valentin, il vaut mieux se tourner vers des fleurs de saison et locales. C’est par exemple la saison des tulipes, œillets, camélias, iris, anémones, renoncules ou encore des mimosas. Il existe plusieurs labels qui permettent de s’assurer que ces fleurs sont cultivées en France. Le label Fleurs de France certifie, depuis 2017, les fleurs et plantes uniquement cultivées en France, par des horticulteurs et pépiniéristes engagés dans une démarche plus respectueuse de l’environnement. Dans la même branche, Plante Bleue garantit des végétaux produits par des entreprises françaises, soumises à des pratiques moins polluantes.
Certaines boutiques s’engagent également à vendre des fleurs préférentiellement de saison et issues de la production française. C’est le cas de Lilas Rose Boutique, accessible en ligne. Les fleurs sont cueillies le jour même de la commande et livrées sous 24 heures seulement. Les roses y sont cultivées dans leurs serres de production situées en Anjou.
Se tourner vers le commerce équitable
Tout comme les fleurs, plusieurs labels permettent de choisir aux mieux le chocolat, incontournable de la Saint-Valentin. Car oui, offrir du chocolat n’est pas son conséquence pour l’environnement. « La pauvreté généralisée, la déforestation, les inégalités entre les sexes et le travail des enfants et sont des problèmes persistants dans le secteur du cacao », insiste le label Fairtrade sur son site internet.
Le label Fairtrade, avec sa certification, doit garantir une prime pour les planteurs et l’interdiction du travail forcé des enfants. Faitrade propose alors une liste des marques de chocolats, qualifiées d’éco-responsables. Parmi les chocolats à privilégier : les chocolats de la marque Ethiquable, Artisan du Monde, Alter Eco Bio ou encore Bovetti chocolatier.
Préparer un repas avec des ingrédients locaux
D’après les études menées par l’institut de sondages IPSOS, en 2023, 49% des Français en couple déclarent fêter la Saint-Valentin avec leur conjoint d’une façon ou d’une autre. Près de 40% d’entre eux le feront à la maison. L’occasion de préparer un repas avec des ingrédients minutieusement choisis. On mise sur des produits locaux et de saison : une manière de contrôler au mieux son bilan carbone.
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Rien de sorcier, mais pour aller au bout des choses, il vous faudra également surveiller vos bougies. Pour un repas écologique aux chandelles, il est conseillé d’utiliser des bougies à la cire d’abeille naturelle. L’ Ademe a publié il y a quelques années une étude montrant que l’utilisation de bougies et d’encens nuisait à la qualité de l’air intérieur de nos logements. En comparant neuf types de bougies parfumées et d’encens, l’organisme conseille d’utiliser avec modération les produits parfumés.
Des idées de cadeaux alternatifs
Offrir des bijoux sans se ruiner et en respectant l’environnement c’est possible. On parle là de pièces faites dans le respect de l’humain et de la planète, c’est-à-dire composées de matières non toxiques, naturelles, voire recyclées et conçue par des artisans. En joaillerie aussi, il existe des labels qui peuvent vous orienter. C’est le cas de labels comme Fairmined. Selon un cahier des charges strict, il privilégie des mines artisanales et à petite échelle pour l’extraction de l’or, de l’argent ou du platine. Le label conseille par exemple les bijoux de l’enseigne Serengeti.
Si vous n’êtes pas portés sur les bijoux, vous pouvez toujours offrir des cosmétiques bio labellisés. Là encore de nombreux labels orientent sur les choix à faire : Cosmébio, Eco, Cosmos cosmebio, Cosmos natural, ou encore BDIH. Ils permettent d’éviter le greenwashing, très présent dans cette industrie. Huiles essentielles naturelles, gourde en inox ou en verre, sont d’autres idées de petits cadeaux originaux.