Le réemploi, aussi appelé « seconde vie des produits », consiste notamment à prolonger la durée de vie d’un produit ou d’un objet, à lui donner une seconde vie en permettant qu’il soit réutilisé par d’autres personnes. Il peut s’agir du don d’objets ou de l’achat / vente d’occasion. L’ADEME publie une étude sur cette pratique en 2012.
96% des Français estiment que le réemploi est un mode de consommation qui a de l’avenir et 75 % d’entre eux considèrent que les produits d’occasion sont de plus en plus « tendance » selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME). Les mentalités évoluent. Le réemploi était encore mal vu jusqu’à peu, la consommation de masse étant considérée comme un symbole de richesse. Il s’agit aujourd’hui d’une filière économique d’avenir pour toutes les catégories sociales
Le nombre de structures de réemploi et de la réutilisation est de 4 943 établissements actifs selon le panorama de la deuxième vie des produits en France 2012. Les Français les connaissent de mieux en mieux. 74 % peuvent en citer au moins une, ils n’étaient que 39 % à le faire en 2010.
En 2012, les réseaux de l’occasion et les transactions entre particuliers se développent. Les livres, CD et DVD restent la première catégorie achetée d’occasion. Les autres catégories phares du réemploi concernent les meubles, les objets de décoration, les jeux et les jouets.
Avec l’émergence des sites Internet, les échanges directs (trocs ou dons) entre particuliers se multiplient. Cette pratique a largement été favorisée par le développement d’Internet et les sites de petites annonces en ligne comme Ebay ou Leboncoin. Des sites plus particuliers se développent.
Pistes d’actions de l’ADEME pour améliorer le réemploi
L’ADEME identifie trois pistes d’actions principales pour améliorer la pratique du réemploi. Elle propose en premier lieu des campagnes de communication locales pour promouvoir le secteur et changer les comportements. Ces campagnes viseraient à faire connaître plus précisément les structures, acteurs et produits concernées au niveau local.
L’agence propose également la mise en place de labels pour garantir la qualité et la propreté des objets vendus ou donnés. Cette attente est particulièrement forte car les consommateurs craignent des pannes pour les objets techniques. Ainsi, les équipements électriques et électroniques d’occasion ne trouvent pas toujours d’acquéreur en l’absence de garanties suffisante.s
Enfin, l’ADEME propose de développer un système de réseau de systèmes d’après vente pour améliorer la réparabilité des produits. Nous avions largement abordé ce problème dans l’article Réparabilité, obsolescence programmée et consommateurs.
Auteur : Matthieu Combe, fondateur du webzine Natura-sciences.com