Face aux fortes chaleurs, la réintégration de la nature au cœur des villes apparaît comme une nécessité. Mais comment créer un îlot de fraîcheur réellement impactant ?
Alors que le printemps commence tout juste, l’arrivée de l’été fait déjà se poser de nombreuses questions. Comment ne pas revivre les vagues de chaleur qui ont frappé la France en 2022 ? La solution passera nécessairement par la réintégration de la nature au cœur de nos villes. Selon une étude de janvier 2023 publiée dans le journal médical Lancet, la couverture végétale des villes est en moyenne de 15%. En doublant la surface qu'elle occupe, la température des villes baisserait en moyenne de 0,4°C l’été, faisant grandement diminuer les îlots de chaleur urbains, ces zones très bétonnées dans lesquelles les températures restent élevées, notamment la nuit. C’est dans cette volonté qu’en 2017, Hugo Meunier a fondé l’entreprise Merci Raymond, spécialisée dans la végétalisation et l’agriculture urbaine.
Depuis 2015, l’entreprise s’affaire à créer des îlots de fraîcheur à travers la création d’espaces végétalisés. “Tout espace vert peut-être considéré comme un îlot de fraîcheur, mais tous ces espaces ne réagissent pas de la même façon au réchauffement climatique, explique Hugo Meunier. Il faut donc veiller à bien choisir son type de végétaux :par exemple, les ficus, chênes et citronniers sont des végétaux résistants à des climats méditerranéens ou à la forte chaleur, au contraire des bouleaux ou chênes.”
Concevoir un îlot de fraîcheur impactant
En plus du type de végétaux, il faut prendre d’autres aspects en compte lors de la création d’un îlot de fraîcheur. “On l’oublie trop souvent, mais l’eau est un élément très important. Grâce à une marre notamment, l’îlot sera plus étendu”, explique l’homme qui se qualifie de “jardinier”. En effet, selon une étude de la Société Nationale de Protection de la Nature, les zones humides permettent de rafraîchir localement les villes sur plusieurs kilomètres. La baisse de température obtenue varierait de 0,5 à 3°C.
D’autres paramètres entrent une nouvelle fois en jeu. “L’âge et la taille des végétaux sont aussi des facteurs très importants”, développe Hugo Meunier. D’après une étude de l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’ombrage des arbres “permet de réduire localement la température urbaine de 3 à 5°C. Une différence de plus de 10°C peut exister entre une façade ensoleillée et la même façade o...
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