Avec l’été et les vacances, de nombreux vacanciers vont glisser de la crème solaire dans leur valise. Mais pour bien la choisir, il faut veiller à prendre certaines précautions. L’Anses met en garde contre l’octocrylène présent dans certains produits. Pour préserver la santé et la biodiversité, certaines marques prennent des engagements.
Depuis quelques heures, la sonnerie a retenti pour une dernière fois dans les cours d’école. Comme chaque année, le début du mois de juillet annonce le début des grandes vacances. Sous peu, des hordes de touristes venus des quatre coins de la France, et du globe, afflueront à la mer, à la ville, à la montagne ou à la campagne. Et bien que Météo-France prévoie dans les prochains jours quelques orages dans le Sud-Ouest, bon nombre de vacanciers devront se prémunir contre les rayons du soleil. Pour cela, il faut s’équiper d’une protection solaire adaptée. Les plus précautionneux pourront même opter pour une crème solaire écologique made in France et respectueuse des écosystèmes marins.
Tout au long de l’année, et a fortiori durant la période estivale, toutes les peaux doivent se protéger des UV solaires. De très nombreux sprays, crèmes, et autres brumes promettent de remplir cette fonction avec brio. Pour choisir son produit, le premier réflexe est de s’assurer qu’il soit assez protecteur pour le type de peau.
Ainsi, les personnes aux carnations les plus claires ne devraient pas hésiter à opter pour un indice de protection maximal, 50 voire 50+. Pour les peaux les plus foncées, des indices de protection moindre peuvent convenir. Dans tous les cas, une protection solaire est nécessaire. Une simple couche de graisse à traire ou un voile d’huile de monoï ne protègent absolument pas la peau des rayons du soleil. Afin de faire le meilleur choix, il ne faut pas hésiter à faire appel à un professionnel.
Opter pour une crème solaire sans octocrylène
Et pour éviter tout risque pour la santé et l’environnement, il serait également bon d’éviter toutes les crèmes solaires dont la composition contient de l’octocrylène. Ce vendredi 7 juillet, l’Anses a demandé au ministère de la Transition écologique de retirer l’autorisation d’utilisation de cette molécule. Cette substance, largement utilisée dans les produits cosmétiques, permet de filtrer les rayons UV, et donc de protéger la peau du soleil. Mais dans une étude, le Centre national de recherche scientifique (CNRS) indique que lorsqu’il vieillit, l’octocrylène se dégrade et devient de la benzophénone.
Or, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) classe cette molécule comme « cancérogène possible pour l’humain« . Le CNRS affirme également que la benzophénone est soupçonnée d’être « un perturbateur endocrinien cancérogène en plus d’être très polluante pour l’environnement, en particulier le corail ». De plus, des tests réalisés sur les animaux montrent que l’exposition à la benzophénone peut favoriser la survenue de cancer du foie, de lymphomes, affecter les fonctions thyroïdiennes et les organes reproducteurs.
Risques de nocivité après six semaines
Le CNRS rappelle également qu’une étude de 2021 déclarait que 16 produits solaires contenant de l’octocrylène renfermaient de fortes concentrations en benzophénone. « Chacune de ces crèmes a développé entre 9,8 mg/kg et 435 mg/kg de benzophénone, d’après les chercheurs », rappelle le CNRS. Ces taux ont été relevés six semaines après l’ouverture des produits testés.
Afin d’éviter ces molécules, il est nécessaire de bien lire la composition des protections solaires avant achat. En effet, toutes les crèmes ne contiennent pas d’octocrylène. Notons également qu’il ne suffit pas de payer plus ou moins cher pour éviter ce composé chimique.
Crème solaire sans nanoparticule et respectueuse de la biodiversité marine
Outre l’envie de limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens, les consommateurs peuvent également faire attention à d’autres critères pour choisir leur crème solaire. Certaines marques assurent que pratiquement aucune nanoparticule n’entre dans la composition de leurs produits. C’est notamment le cas pour les crèmes solaires bio. Celles-ci ont le double avantage d’être moins nocives pour la santé et moins agressives pour la faune marine.
Toutefois, ces produits peuvent tout de même contenir de l’oxyde de zinc et du dioxyde de titane. Cela s’explique par le fait qu’aucune alternative à ces produits n’existe à l’heure actuelle. Pour éviter le dioxyde de titane, il vaut mieux opter pour une brume solaire. En effet, les produits en aérosol n’en contiennent pas, car cette molécule est cancérigène lorsqu’elle est inhalée.
En plus de vouloir préserver la santé des utilisateurs, certaines marques s’efforcent d’agir pour la préservation de la biodiversité. Ainsi, il existe des protections solaires spécialement conçues avec des filtres UV limitant les impacts négatifs sur la biodiversité marine. Pour se protéger du soleil sans contribuer à la dégradation des fonds marins, il faudrait privilégier les compositions sans oxybenzone. L’un des effets de cette molécule contenue dans certaines crèmes solaires est de faire blanchir les récifs coralliens. Ces conseils devraient vous permettre de vous protéger ainsi que votre environnement. Bonnes vacances !