Alors que le gouvernement réfléchit aux nouvelles formes de mobilité, l’autopartage apparaît comme une solution alléchante. Aujourd’hui, plusieurs applications mobiles permettent aux usagers de trouver aisément un véhicule. Une initiative avantageuse pourrait faire réduire les kilomètres parcourus par les automobilistes.
Louer un véhicule selon nos besoins plutôt que s’acheter une voiture, voilà ce que veulent les défenseurs de l’autopartage. Alors que le parc automobile français a encore augmenté en 2017 (+1,2%), les questions sur les nouvelles mobilités se multiplient. Dans ce cas, partager son moyen de locomotion peut s’avérer une bonne solution. C’est pourquoi le groupe PSA propose, grâce à l’application Free2move, de répertorier toutes les voitures disponibles en autopartage.
En effet, la France compte près de 40 millions de véhicules, ce qui représente un parc automobile conséquent. Et qui n’a pas déjà remarqué, sur le chemin du travail, combien nos voitures voyagent à vide ? Après tout, pourquoi quatre collègues ne prendraient pas la même citadine pour se rendre au même endroit ? Ainsi, il y aurait moins de bouchons le matin, et l’air n’en serait que moins pollué. De quoi ravir les 58% des Français insatisfaits de la fluidité du trafic aux heures de pointe. Pour cela, le covoiturage s’est démocratisé, notamment grâce au célèbre Blablacar.
L’autopartage : des applications partout en France
Mais pour désengorger nos routes aux heures de pointe, le covoiturage n’est pas la seule option. Sur le papier, l’autopartage semble revêtir plusieurs bons points, alors pourquoi ne pas se laisser tenter ? Ainsi, nos quatre collègues n’auraient même plus besoin d’avoir leur propre voiture. En région parisienne, Autolib’ permet de voyager avec une voiture électrique, laissant de côté le passéiste modèle diesel. Et ce système est également mis en place en province. AutoBleue à Nice, Mobilib à Toulouse, AutoCool à Bordeaux ou encore Lilas à Lille permettent proposent des véhicules en autopartage.
Cependant, il ne faudrait pas penser que l’autopartage n’est que l’apanage des agglomérations. D’autres applications comme Drivy permettent aux particulier de louer leur véhicule lorsqu’ils ne l’utilisent pas. Mais en réalité, les initiatives allant dans le sens de l’autopartage ne s’arrêtent pas là. Koolicar, TravelCar ou Communauto proposent également ces services. Et c’est là qu’entre en scène l’initiative de PSA. Grâce à Free2move, le groupe français propose sur son application mobile de lister toutes les voitures à disposition en autopartage.
Lire aussi : Autolib’ : un autopartage trop efficace ?
L’autopartage, une solution aux nombreux avantages
Il est vrai que l’autopartage semble remplir bien des avantages. Il représente une bonne alternative aux habitudes de mobilités actuelles, sur lesquelles réfléchissent les Assises nationales de la mobilité, ouvertes en septembre dernier. « Face à l’urgence climatique, nos modèles […] de déplacements doivent être profondément repensés afin d’accomplir l’indispensable transition énergétique. Notre pays doit s’engager pleinement dans une mobilité plus propre et durable » déclarait à cette occasion Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire.
Les bienfaits de l’autopartage sont également économiques. Logiquement, l’autopartage permet de s’affranchir des dépenses liées à l’achat et l’entretien d’un véhicule particulier. Le stationnement, qui cause bien du tracas aux automobilistes, est lui aussi plus simple. En effet, des places sont spécifiquement destinées aux véhicules en autopartage dans les villes. Ainsi, le temps passé à rechercher une place pour se garer réduit considérablement. L’Ademe donne un dernier chiffre édifiant. Selon son étude, l’autopartage permet de réduire de 41% les kilomètres parcourus par un automobiliste chaque année.
Auteur : Chaymaa Deb, journaliste du webzine Natura-sciences.com