L’obligation d'afficher l’empreinte environnementale d’un produit textile entrera progressivement en vigueur à partir du 1er janvier 2023. Parmi les onze projets retenus par l’État, l’Union des Industries Textile propose une étiquette comparant l’impact du produit étiqueté à celui d’un produit moyen en France. Explications.
L’affichage environnemental n’est pour l’instant pas obligatoire en France. Toutefois, dès le 1er janvier 2023, il entrera progressivement en vigueur pour les produits textiles d’habillement. Le 20 septembre 2021, l'Ademe a lancé un appel à projets pour créer de nouvelles méthodes d’évaluation et de communication des performances environnementales. L'organisme a retenu onze propositions. Les participants ont jusqu’à la fin du mois de septembre pour rendre les évaluations d'expérimentation de leur méthodologie. Dans le cadre de cet appel, l’Union des Industries Textile (UIT) a présenté son projet lors d’une conférence de presse.
Une étiquette comparative
Parmi les onze participants, l’UIT propose une étiquette reposant sur une comparaison entre le produit étiqueté et un produit équivalent moyen vendu en France. Fini le système de notation ABCDE proposé par l’Ademe, expérimenté uniquement par quatre marques textiles: Decathlon, Bonobo, Okaïdi et Tissage de Charlieu. "La convention citoyenne a montré que le consommateur veut voir deux choses: le score carbone et l'origine du produit", rappelle Éric Boël, président de la commission RSE de l'UIT.
"Nous sommes le premier acteur au monde qui rend obligatoire la traçabilité des différentes étapes de fabrication par pays", continue le président de la commission RSE. En France, la traçabilité est rendue obligatoire par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. Alors que 96 vêtements sur 100 sont importés, l’étiquette de l’UIT compare alors deux produits aux caractéristiques et poids similaires. Le produit comparé est fictif, fabriqué dans les principaux pays exportateurs de textiles.
L’UIT prend l’exemple d’un maillot de rugby. Selon le système de notation actuel, ce produit se verrait attribuer la note E, quel que soit son pays d’importation. Une catégorisation "grossière" pour Eric Boël. L’organisme souhaite en finir avec cette méthode de calcul afin de pouvoir mieux informer l...
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