Chaque année, au moins 1800 milliards de dollars de subventions publiques – soit 2% du PIB mondial – sont à l’origine de destructions d’écosystèmes et d’extinctions d’espèces. C’est le résultat d’une étude publiée ce jeudi par la « B Team », organisation qui réunit dirigeants d’entreprises – dont son cofondateur Richard Branson, à la tête du groupe Virgin – fondations internationales et la coalition « Business for Nature ».
Les organisations précisent dans un communiqué : « Les secteurs des énergies fossiles, de l’agriculture et de l’eau reçoivent 80% de toutes les subventions néfastes pour l’environnement ». Les subventions publiques accordées aux exploitations bovines et à la production de soja au Brésil sont notamment mises en cause pour leur rôle dans la déforestation. L’Europe est également pointée du doigt pour son soutien aux biocarburants qui favorisent une extension des terres arables au détriment de la biodiversité. Au total, l’étude relève que, chaque année, 640 milliards de dollars sont alloués au secteur des énergies fossiles, 520 milliards de dollars à des méthodes d’agriculture néfastes pour l’environnement et 155 milliards à des projets qui encouragent une gestion forestière non durable.
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La « B Team » appelle les gouvernements à réorienter, reconvertir ou éliminer ces soutiens à l’horizon 2030 afin de ralentir les pertes naturelles. Une orientation d’autant plus évidente compte tenu que, à des degrés divers, « plus de la moitié du PIB mondial […] dépend de la nature ».