Dans un nouveau rapport publié le 22 février, Générations Futures a enquêté sur l’efficacité des zones non traitées (ZNT). L’association s’est intéressée à l’exposition des riverains aux pesticides agricoles, à l’occasion de l’ouverture du Salon de l’Agriculture. Selon les premiers résultats, une ZNT de 5 à 10 mètres n’assurerait pas la protection des riverains résidant à proximité des zones d’épandage de pesticides agricoles. L’association appelle à un renforcement de ces ZNT.
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Pour réaliser son enquête, l’association Générations Futures a effectué des mesures dans le département du Nord. Cette dernière a installé des capteurs au bord d’un champ de pommes de terres et d’un champ de maïs. Le plus éloigné se situait à 33 mètres du premier champ. La campagne de prélèvement a commencé le 16 mai 2021 et s’est achevée le 19 septembre 2021. Pour près de 80% des habitations testées, le rapport indique la détection d’au moins un pesticide sur les 30 recherchés. Générations futures précise également que ce pourcentage ne descend nettement qu’au delà de 100 mètres de la zone de pulvérisation.
Au total, le capteur le plus éloigné a piégé 13490.8 nanogrammes de pesticides. Selon Générations Futures, la quantité de pesticides piégés à 33 mètres du bord du champ représente 52.9% de celle retrouvée dans le capteur en limite de champ pendant les 18 semaines de prélèvement. « Ces ZNT sont donc clairement très insuffisantes pour diminuer de manière efficace l’exposition des riverains aux pesticides pulvérisés en agriculture », a donc déclaré François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.