Les inscriptions sont closes depuis dimanche soir à 23h59. La primaire populaire, pour un candidat unique à gauche, revendique un total de 467.000 inscrits. Ce chiffre dépasse largement les primaires récentes d’EELV et des Républicains. Mais Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo refusent de s’y soumettre.
Les électeurs pourront voter du 27 au 30 janvier afin de désigner, parmi sept personnalités de gauche, celle qui sera soutenue par la primaire. « Notre objectif initial était d’être plus nombreux que la primaire des Républicains (140.000). On est surpris de ce chiffre. Ca montre un engouement des électeurs de gauche et de l’écologie », a souligné auprès de l’AFP Mathilde Imer, co-organisatrice de la primaire.
Rassembler la gauche pour espérer l’emporter
« C’est le plus grand processus de départage de candidats en France, il ne peut pas être ignoré« , ajoute Mathilde Imer. La gauche compte pour l’heure cinq candidats principaux à la présidentielle : Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Anne Hidalgo, Fabien Roussel, et Christiane Taubira. Aucun ne peut rivaliser avec les droites et Emmanuel Macron en vue du premier tour de la présidentielle le 10 avril.
Le nombre des inscrits pour voter s’est accéléré ces derniers jours, permettant à cette initiative de s’affirmer largement supérieure à la primaire écologiste de septembre (122.000), à celle des Républicains début décembre
(près de 140.000) ou aux parrainages militants de Jean-Luc Mélenchon (260.000).
Mais, trois des sept candidats ont refusé de reconnaître le résultat du vote: Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo, et se retrouvent impliqués dans le scrutin malgré eux. L’ancienne Garde des Sceaux Christiane Taubira – déclarée candidate à la présidentielle il y a seulement une semaine -, et trois autres candidats, le député européen Pierre Larrouturou et deux personnes de la société civile Charlotte Marchandise et Anna Agueb-Porterie, ont quant à eux dit qu’ils se plieraient aux résultats.
« Les jeux sont ouverts. Ce vote, il aura lieu, avec un corps électoral qu’on ne connait pas mais qui représente toutes les familles et les tendances de la gauche », assure Samuel Grzybowski, autre organisateur, qui estime que « ça peut créer une dynamique ».
Natura Sciences avec AFP