L’ONU et le centre GRID-Arendal mettent en garde. Selon un rapport publié ce mercredi, le monde ne serait pas prêt à faire face aux incendies exceptionnels comme ceux ayant ravagé l’Australie en 2019 et 2020. Les épisodes extrêmes alimentés par le réchauffement climatique devraient augmenter d’ici la fin du siècle. « Même en mettant en place les efforts les plus ambitieux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, la planète subira une hausse dramatique de la fréquence des conditions favorisant les incendies extrêmes », estime le rapport. Ces incendies exceptionnels devraient devrait augmenter entre 9 et 14% d’ici 2030. Entre 20 et 33% d’ici 2050. Et entre 31 et 52% d’ici 2100.
Revoir la gestion des combustibles pour diminuer le risque d’incendies
Si éliminer le risque d’incendies reste impossible, il peut toutefois se réduire. Cela demande notamment sur une meilleure gestion des combustibles. Ceux-ci influencent grandement le comportement d’un incendie, tout comme les conditions météo et la topographie. Mais « la réponse des gouvernements face aux incendies est de mettre de l’argent au mauvais endroit », regrette la patronne de l’ONU-Environnement Inger Andersen dans un communiqué.
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Selon le rapport, les coûts des dommages causés par les feux s’avèrent plus élevés que les investissements pour les combattre. La plus grande part concerne aujourd’hui la réaction aux feux déjà démarrés (pompiers, évacuations). Un déséquilibre qu’il faut corriger en modifiant l’aménagement du territoire et en gérant mieux les végétaux morts tombés au sol. « Nous devons minimiser les risques d’incendies extrêmes en étant préparés : investir plus dans la réduction des risques, travailler avec les communautés locales, et renforcer les engagements mondiaux contre le changement climatique », a insisté Inger Andersen.