La qualité de l’air à Pékin s’est nettement améliorée ces dernières années, selon des chiffres officiels. Mais le niveau de pollution reste supérieur aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La pollution atmosphérique reste donc une préoccupation majeure des Pékinois, mais aussi des athlètes qui participent jusqu’au 20 février aux Jeux Olympiques d’hiver dans la capitale chinoise et ses environs.
La guerre à la pollution
La ville de Pékin est considérée comme l’une des plus polluées du monde. En perspective des Jeux Olympiques d’hiver, la ville a décrété une « guerre à la pollution ». La capitale a depuis fermé des dizaines de centrales à charbon et délocalisé des usines. Elle passe progressivement du charbon au gaz naturel pour le chauffage. Ces mesures ont permis une réduction importante des particules fines « PM2,5 » (celles d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres).
Leur niveau a chuté à 33 microgrammes par mètre cube en moyenne en 2021, a indiqué en début d’année le service environnement de la mairie de Pékin. C’est trois fois moins qu’en 2013. Mais c’est toujours six fois plus que le niveau recommandé par l’OMS (5 microgrammes par mètre cube).
Un plan d’urgence imaginé
« Le niveau moyen des particules fines PM2,5 a diminué de 63,1% par rapport à 2013, l’année où les relevés ont débuté. C’est un rythme de diminution qui dépasse de loin les taux observés dans les pays développés sur la même période », s’est félicitée la mairie. Le nombre de jours où la capitale est touchée par un nuage âcre de pollution a également chuté de façon drastique ces dernières années.
Les deux villes hôtes des JO, Pékin et Zhangjiakou, ont des plans d’urgence au cas où la pollution viendrait envelopper les sites et affecterait la visibilité, a souligné le ministère de l’Environnement. La Chine veut profiter des Jeux pour montrer au monde ses initiatives en matière environnementale.
« Les données sur la qualité de l’air de Pékin en 2021 sont encourageantes », a déclaré Li Shuo, de Greenpeace Chine. « Mais si les Pékinois peuvent désormais bien respirer, les progrès se doivent d’être meilleurs dans de nombreuses autres provinces. » Selon l’organisme de surveillance de la qualité de l’air IQAir, la Chine comptait 42 des 100 villes les plus polluées du monde l’année dernière.