
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a confirmé mardi qu’il est « peu probable » que la téléphonie 5G présente des « risques nouveaux » pour la santé. Cette affirmation survient après l’actualisation d’un avis rendu en avril 2021. À l’époque, l’Anses avait établi le même constat, en se basant sur « des données scientifiques disponibles ». L’agence avait cependant reconnu un manque d’études sur certaines fréquences. À ce jour, plus de 200 contributions – particuliers, associations ou industriels – ont été recueillies.
L’actualisation de cet avis, regrettée par plusieurs associations, conclut que ces nouveaux éléments « confortent les conclusions initiales ». Il s’agissait aussi « de qualifier les incertitudes » restantes, selon Olivier Merckel, chef de l’unité d’évaluation des risques liés aux agents physiques à l’Anses. Celles-ci comprennent notamment les « effets intrinsèques sur la santé » et les niveaux d’exposition. L’agence recommande alors de poursuivre les études, notamment de surveillance des expositions, et d’adopter des « usages raisonnés » de la 5G. Cette surveillance concernerait surtout les enfants. L’ANSES conseille des kits à oreillette, par exemple.
Les ONG Agir pour l’environnement et Priartem (association contre les risques liés aux technologies électro-magnétiques) avaient déjà, sans succès, contesté en justice le déploiement de la 5G. Elles soulignent aussi que l’Anses constate à nouveau « le manque de données sur les nouvelles fréquences et sa difficulté à évaluer les risques ». Par cela, elles dénoncent alors « la responsabilité d’exposer la population à de nouvelles fréquences non étudiées » par les pouvoirs publics.