Surfrider rejoint ce 28 avril le collectif basque ANTONDEGI BERDEA-OLATUAK ITSASOAN. Ensemble ils luttent contre la construction d’un bassin à vagues artificielles situé à quelques kilomètres de l’océan.
Sur la colline d’Antondegi, dans le Pays basque espagnol, la mairie de Donostia a donné son accord pour la construction d’un bassin à vagues artificielles. Un « projet absurde qui ne répond en rien à l’intérêt général, y compris celui des surfers”, dénonce ce mercredi Surfrider, dans un communiqué. L’association se joint d’ailleurs à un collectif de surfeurs et d’associations de protection de l’environnement pour annuler ce projet.
Un Surf park loin d’être responsable…
La mairie de Donostia a accepté la construction d’un complexe de vagues artificielles destinées aux surfeurs dans son plan d’urbanisme. Seul problème, et pas des moindres, la colline d’Antondegi « fait partie de la ceinture verte de Donostia où évoluent de nombreuses espèces de mammifères”, rapporte le collectif à mediabask. C’est aussi une zone refuge pour des espèces d’oiseaux en danger. Le projet grignoterait donc pas moins de 9 hectares de cet espace. Le collectif ANTONDEGI BERDEA-OLATUAK ITSASOAN, rejoint par Surfrider, dénoncent un projet « gourmand en énergie”, qui “conduirait à une perturbation des écosystèmes” par l’urbanisation de l’espace et qui est “contraire aux valeurs du surf”. Qui plus est, le plan d’urbanisme aurait été décidé “sans aucun processus de consultation ni de participation de la population”, s’indigne le collectif.
… à quelques kilomètres de la mer
En décembre dernier, Wavegarden, l’entreprise aux commandes de ce projet, cherchait déjà à s’implanter dans la région, explique Surfrider dans un communiqué. L’association s’était alliée à un groupe d’activistes pour s’opposer à la firme à Saint-Jean de Luz. La “piscine à vagues” devait se situer à 1,5km de spots très prisés en Europe. À présent, Wavegarden récidive “à seulement 30 km de là, de l’autre côté de la frontière” et à moins de 4 km de l’océan Atlantique. Le collectif ne comprend pas l’utilité de “ce projet absurde, ne répondant aucunement à l’intérêt général des citoyens, ni même à celui des surfeurs basques n’ayant jamais plaidé pour la construction d’une telle infrastructure”.
Fanny Bouchaud
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