À l’occasion d’un atelier débat organisé par l’association Équilibre des Énergies, Jean Rottner, conseiller urgence climatique de Valérie Pécresse, a présenté le projet énergie-climat de la candidate. Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, Valérie Pécresse vise en priorité l’indépendance énergétique. À cette fin, elle préconise un plan d’industrialisation de la France, en plus de la relance du nucléaire.
Au fond de la salle, au sein de l’hôtel Marignan à Paris, Brice Lalonde, ancien ministre de l’Environnement et président de l’association Équilibre des Énergies, lance le quatrième atelier débat organisé dans le cadre de la présidentielle. Son invité du jour, Jean Rottner, président du conseil régional du Grand Est, conseille Valérie Pécresse sur la thématique de l’urgence climatique.
"Je suis persuadé que nous avons toutes les cartes en main pour assurer cette urgence énergétique", a déclaré le conseiller. Au-delà de démontrer les différences avec le programme du président sortant, Jean Rottner a exposé, ce mardi 29 mars, les trois piliers de la candidate LR pour parvenir à une transition énergétique. Neutralité carbone en 2050, souveraineté énergétique et protection du pouvoir d’achat fixent les priorités de Valérie Pécresse. Des propositions qui, pourtant, regroupent quelques similitudes avec les ambitions énergétiques du Gouvernement.
"Sauver le soldat EDF"
Depuis deux mois, Valérie Pécresse plaide pour un "plan de relance gaullien" énergétique, soit un retour massif du nucléaire. Via son porte-parole, la candidate assume de nouveau sa volonté de construire six EPR. Une ambition qu'elle maintient depuis la fermeture de la centrale de Fessenheim ainsi que la fermeture prévue de douze autres réacteurs. Critiquée par son adversaire LR sur sa politique anti-nucléaire, Emmanuel Macron a pourtant changé de stratégie. En février dernier, le président a annoncé la construction de six nouveaux EPR ainsi que la prolongation de "tous les réacteurs qui peuvent l’être". Cette même prolongation permet, pour Valérie Pécresse, de procéder au "sauvetage du soldat EDF".
Pour Jean Rottner, l'arrêt du nucléaire provient essentiellement d’une pression allemande. "Nous avons pris un retard considérable sur ce qu’il faudrait...
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