Ce lundi, Yannick Jadot, candidat écologiste à la présidentielle, tenait une conférence de presse dans la foulée de la publication du deuxième volet du sixième rapport du GIEC. Le candidat a appelé à revoir notre modèle de civilisation, y compris dans le cadre de la crise ukrainienne.
"En 2014, nous pouvions encore parler des impacts du changement climatique au futur, aujourd’hui nous en parlons au présent et dans notre prochain rapport, il faudra sans doute en parler au passé", alerte François Gemenne, chercheur du Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et responsable scientifique auprès de Yannick Jadot. Ce lundi 28 février, il participait à une conférence de presse du candidat à la présidentielle concernant la publication du deuxième volet du sixième rapport du GIEC.
Les conclusions du groupement d’experts et d’expertes est sans équivoque : les conséquences du changement climatique, déjà ressenties sur l’entièreté du globe et pour certaines irréversibles, s’intensifieront, y compris en contenant une hausse des températures en dessous d’1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Aux côtés de sa porte-parole Delphine Batho, de sa conseillère climatique Marie Toussaint, de William Aucant, membre de la Convention citoyenne pour le climat, et de François Gemenne, spécialiste des migrations environnementales à l’université de Liège, Yannick Jadot a réagi à ces conclusions.
Des conséquences irréversibles, ici et maintenant
"Même dans le scénario optimiste de respect de l'Accord de Paris pour le climat, on réalise que les impacts du changement climatique sont inévitables", tranche François Gemenne. Au-delà de la multiplication des épisodes météorologiques extrêmes et l’effondrement de la biodiversité sur l’ensemble du globe, la hausse de l’insécurité alimentaire et le difficile accès à l’eau risquent ainsi de s’accroître dans les années à venir.
"Nous avons eu tendance à croire que les effets du changement climatique allaient arriver aux autres avant de nous atteindre. Or, chaque semaine, nous observons une manifestation empirique des conséquences du changement climatique", martèle le chercheur. Pour lui, l’urgence est également sociale : "Les populations les plus vulnérables, les plus pauvres, les plus âgées, les moins connectées, seront davantage touchées par les conséquences du changement climatique. Par ailleurs, on sait qu’une société plus inégalitaire est aussi plus vulnérable aux conséquences du changement climatique".
Il est nécessaire de s’adapter et vite
Face à ce constat alarmant, le ...
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