La Primaire Populaire, mouvement citoyen qui cherche un candidat commun à la gauche pour la présidentielle, désignera fin janvier celui ou celle qu’elle investira pour la présidentielle 2022. Et ce, même sans le consentement de ce dernier.
« Du 27 au 30 janvier, un vote sera organisé pour désigner la candidature la plus en capacité de rassembler » à gauche et faire face à l’extrême droite, ont indiqué ce mercredi les responsables de la Primaire Populaire. Au terme d’une première phase de parrainage achevée le 11 octobre, dix personnalités avaient été présélectionnées. Après plus d’un mois d’attente de réponses, l’idée d’une éventuelle union de la gauche prend une belle droite.
Des refus à la pelle
Ils avaient jusqu’à mardi soir minuit pour donner leur réponse. À l’arrivée, ni l’écologiste Yannick Jadot, ni la socialiste Anne Hidalgo n’ont donné suite à la proposition faite par le mouvement de la Primaire Populaire. L’idée de n’avoir qu’un seul candidat de gauche au premier tour de la présidentielle en avril prochain n’enchante pas. Malgré la pression des 200.000 inscrits à la Primaire Populaire, lancée pour tenter de rassembler les candidats de la gauche, ces derniers ont dit non. L’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, a également refusé.
Une quatrième personnalité, Christiane Taubira, a laissé entrevoir une ouverture, pensent les organisateurs de la Primaire Populaire. « Elle n’a « dit ni oui ni non », et demandé « qu’on lui laisse un peu plus de temps ». Les personnalités présentées au vote fin janvier doivent impérativement être candidates à la présidentielle au 15 janvier. Ce n’est pas encore le cas de Christiane Taubira.
Un candidat investi même sans son consentement
« Le 30 janvier, il y aura quoi qu’il arrive un candidat investi par la Primaire Populaire, on connaîtra la personne autour de qui on appellera à se rassembler », même sans son accord, a expliqué à l’AFP Samuel Grzybowski, porte-parole de la Primaire Populaire. Il veut « empêcher que ce soit un pôle politique, un bureau politique ou une petite poignée de personnes qui le décident, comme en 2017. Ce sera notre base, nos signataires, qui choisiront ». Sauf s’ils se désistent avant le 15 janvier, les principaux candidats de gauche seront sur la plateforme de vote. La primaire a déjà mis la pression sur ces trois candidats. Elle a notamment organisé des sit-in devant leur siège, pour les inciter au rassemblement.
D’autres responsables politiques ont déjà indiqué ne pas souhaiter être candidat. C’est le cas des députés LFI Clémentine Autain et François Ruffin ou encore de l’économiste Gaël Giraud. Début novembre, l’eurodéputé Pierre Larrouturou avait pour sa part confié à Natura Sciences qu’il se portait bien candidat.
La Primaire Populaire appelle aussi à un grand rassemblement le 11 décembre contre l’extrême droite, place de la République à Paris et « partout en France » devant les mairies.
Léo Sanmarty avec AFP