Durant la Cop28, le Président de la République Emmanuel Macron et son homologue kazakhe ont annoncé la tenue du One Water Summit 2024. Ce sommet diplomatique inédit sera consacré à l’accès à l’eau. Son comité de pilotage international a été lancé ce 10 décembre à la COP28.
« Alors que l’eau est essentielle pour toutes les activités humaines et la biodiversité planétaire, sa protection et son utilisation durable sont rarement au cœur des sommets planétaires, observe Barbara Pompili, ex-ministre de la transition écologique, à la COP28 lors du lancement du comité de pilotage international du One Water Summit 2024. Ce sommet diplomatique commun, annoncé le 1er décembre par le président Emmanuel Macron et son homologue kazakhe Kassym-Jomart TOKAÏEV se concentrera sur la protection de l’eau et les politiques publiques de lutte contre les « stress hydriques ».
Ce One Water Summit se tiendra en marge de la session de haut niveau de la prochaine assemblée générale des Nationales Unis, en septembre 2024, à New-York. Le 10 décembre, le lancement du comité de pilotage international a eu lieu à la COP28. Barbara Pompili le préside avec son homologue Zulfiya Suleimenova, représentante spéciale du président de la République kazakhe pour la coopération internationale en matière d’environnement.
One Water Summit 2024 : une première édition attendue
Le sommet organisé par Paris et Astana prévu pour 2024 abordera les enjeux cruciaux de la gestion durable des ressources en eau. Ce défi mondial exacerbé par les changements climatiques veut « rassembler des nations et des organisations autour de solutions coopératives et durables ». Pour le Kazakhstan, confronté à des défis hydriques complexes comme le sauvetage de la mer d’Aral, et pour la France, de plus en plus menacée par la sécheresse, ce sommet est l’opportunité d’encourager des actions concrètes.
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Il y a en effet urgence à anticiper les conséquences des stress hydriques à venir dans plusieurs régions du monde. Et ce, afin d’éviter l’explosion de conflits et de migrations. L’actuel ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, a également pris la parole lors de cet événement de lancement. Il y a souligné l’importance du One Water Summit 2024 dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique. « Ce problème de l’eau est partout. Il est présent dans la fonte des glaciers qui diminue l’eau disponible pour les populations. […] Il est présent dans le fait que le réchauffement climatique augmente la part absorbée par la végétation, ce qui diminue la capacité de la nature à nous aider à lutter contre le dérèglement climatique. Et il menace la paix sur notre planète. »
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Pour les pays d’Asie centrale, comme le Kazakhstan justement, la question de l’accès à l’eau est primordiale. Même si le monde parvenait à limiter la hausse de la température mondiale à 1,5°C d’ici 2100, conformément à l’Accord de Paris, la région serait, pour sa part, confrontée à une augmentation de 2,5°C. Cela provoquerai des pénuries en eau, des chaleurs extrêmes, la désertification et de véritables « drames hydriques ».
La coopération internationale dans le domaine de l’eau
Ces défis invitent à repenser la coopération internationale dans le domaine de l’eau. C’est pourquoi le sommet espère réunir un maximum de parties prenantes pour garantir l’accès à l’eau au plus grand nombre. Ainsi, le comité de pilote réunira ministres, collectivités locales, organisations internationales, acteurs du financement, ONG et entreprises engagées sur le sujet .
Objectif annoncé pour le « One Water Summit » : encourager les États et les organisations à prendre des engagements pour faire progresser la coopération transfrontalière dans le domaine de l’eau. Ces engagements seront essentiels pour atteindre l’objectif de développement durable n° 6, défini par les Nations unies, qui vise à « assurer la disponibilité et la gestion durable de l’eau et de l’assainissement pour tous » d’ici à 2030.