Valérie Pécresse, a annoncé la création prochaine de 500 hectares d’espaces verts à Paris.

500 hectares d’espaces verts devraient venir embellir la capitale d’ici 2021. PHOtO//Guillame Cattiaux, de Paris, France [CC BY-SA 2.0]
Paris à la masse sur le vert
Le défi semble ambitieux, surtout lorsque l’on sait que les objectifs existants en terme d’espaces verts ne sont pas atteints. En effet, les Parisiens sont loin de jouir des 10m² d’espaces verts que prévoyait l’objectif défini par une circulaire en 1973. Et surtout préconisé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Le fait que le projet ait été remis au goût du jour par le Schéma directeur de l’Île-de-France en 2013 n’a pas aidé. Pour l’heure, la capitale ne possède, intra-muros , que 5,8m² d’espaces verts par habitant. Grâce aux bois de Vincennes et de Boulogne, ce chiffre atteint péniblement les 14,5m².
Alors que l’on dénombre 45m² d’espaces verts par habitant à Londres, 59m² à Bruxelles, et même 321m² à Rome, Paris est un bien mauvais élève. Voilà pourquoi Valérie Pécresse, en lien avec l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme (IAU), place ce nouvel objectif. Ce « Plan vert » sera étudié en séance plénière au Conseil régional les 9 et 10 mars prochains. Il ambitionne d’offrir « un espace vert de proximité à moins de 15 minutes à pied à 2 millions de Franciliens d’ici 2021 ».
500 hectares verts pour mieux respirer
Dans un contexte où les pics de pollutions se suivent et se ressemblent, l’annonce ne fait que du bien. Concrètement, le but est de végétaliser la région. La Région prévoit de subventionner des projets en vue de la réalisation de cet objectif. Pour ce faire, une enveloppe de 5 millions d’euros est prévue pour 2017. Sont concernées les communes, les départements, mais aussi les architectes, les pépiniéristes, les paysagistes et les entreprises d’espaces verts. Ainsi, les Franciliens pourraient voir notamment de nouveaux arbres apparaître aux bords des routes. De plus, de nouveaux squares devraient voir le jour dans les prochaines années.
Les souhaits portés par ce Plan vert résident aussi dans la diminution du phénomène d’îlot de chaleur urbain. Ce dernier est causé par l’activité humaine mais aussi et surtout par le goudron. Alors, l’idée serait de procéder à une désimperméabilisation des sols, en favorisant le gazon au goudron par exemple. Pour compléter le tableau, la ville prévoirait de planter des « espèces locales non allergènes ». Enfin, l’organisme NatureParif, qui doit notamment s’occuper de patrimoine naturel francilien, sera refondu en Agence régional de la biodiversité.
Auteur : Chaymaa Deb, journaliste du webzine Natura-sciences.com