Ce mardi, Barbara Pompili a réagi aux annonces du gestionnaire du réseau de transport de l’électricité (RTE). Pour la ministre, l’abandon du nucléaire ne semble pas souhaitable dans l’immédiat. Dans le même temps, elle n’envisage pas une production électrique décarbonée sans éoliennes.
Le gouvernement a du mal à imaginer la transition électrique de la France sans nucléaire. Depuis son ministère, Barbara Pompili a commenté ce 26 octobre les annonces du gestionnaire du Réseau de Transport d’Électricité (RTE). « Atteindre la neutralité carbone sans nucléaire impliquerait des surcoûts », a estimé la ministre de la Transition écologique.
La veille, le gestionnaire du Réseau de Transport d’Électricité (RTE) a présenté six scénarios d’évolution du mix énergétique français. Tous sont compatibles avec l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Parmi eux, un seul repose uniquement sur le recours aux énergies renouvelables. Les cinq autres gardent une part de nucléaire, jusqu’à 50% du mix. RTE a également affirmé qu’il pourrait y avoir une pertinence économique à s’équiper de réacteurs nucléaires de nouvelle génération, type EPR2 ou SMR (small modular reactor).
Barbara Pompili s’enquiert du nucléaire « vieillissant »
Barbara Pompili n’a pas souhaité afficher de préférence pour un scénario. « Mon rôle de ministre de l’énergie est de poser le débat », a-t-elle énoncé. Toutefois, la ministre a déclaré qu’il était nécessaire de prévoir en amont le vieillissement des centrales nucléaires. Autrement, la hausse de la demande d’électricité et le déclin de la capacité de production des centrales actuellement en service pourraient poser un problème.
« Le parc de réacteurs est vieillissant. Si on attend, un effet falaise risque de se produire. C’est pourquoi la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévoit des fermetures progressives. Dans le même temps, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) demande que la durée de vie de certains réacteurs ne soit pas prolongée », a expliqué la ministre.
Barbara Pompili invective Le Pen et Bertrand sur les éoliennes
Bien que n’écartant pas le nucléaire, Barbara Pompili a réaffirmé l’importance d’avoir une politique solide en matière de développement des énergies renouvelables. « Les énergies renouvelables vont devenir majoritaires dans les prochaines décennies », a-t-elle rappelé. La ministre a profité de l’occasion pour insister sur l’importance, selon elle, de développer l’éolien. Pour Barbara Pompili, il est nécessaire de « favoriser un développement responsable et raisonné de l’éolien ». Puis elle a ajouté que « le développement [des éoliennes] doit se construire dans chaque territoire en respectant les modes de vie » des concitoyens.
Afin de faire face à l’augmentation de la consommation d’électricité croissante jusqu’en 2050, la ministre a prôné le développement de l’éolien terrestre. « La capacité de production des éoliennes sur terre devrait passer de 18 à 72 GW, comme en Allemagne », a expliqué Babara Pompili. « Et lorsque Marine Le Pen ou Xavier Bertrand disent vouloir arrêter le développement des énergies renouvelables et de l’éolien, il faut dire comment ils font », a-t-elle fustigé.
Entre 750 et 1000 milliards d’euros pour le mix électrique 2050
S’appuyant sur le rapport de RTE, Barbara Pompili a estimé le coût de l’investissement nécessaire au développement de l’éolien et de l’ensemble des modes de production d’électricité décarbonée entre 750 et 1000 milliards d’euros. « Cette somme est amortissable », a tenu à rassurer la ministre de la Transition écologique. Puis elle a indiqué, à l’instar de RTE, que le coût de la production d’électricité devrait augmenter de 15% d’ici 2050.
Toutefois, Barbara Pompili s’est voulue rassurante en ce qui concerne l’impact de cette hausse sur le budget des Français. « La facture se maintiendra car il n’y aura plus de recours aux énergies fossiles. » En parallèle, la ministre a ajouté que des soutiens seraient mis en place pour accompagner les ménages les plus modestes dans cette transition. « Si on veut que la transition soit juste, il faudra emmener tout le monde », a-t-elle assuré. Dans ce contexte, Barbara Pompili a annoncé qu’en 2022, le bonus écologique et la prime à la conversion seraient prolongés.
Chaymaa Deb
Même si le carbone était un problème pour le climat, le nucléaire civil ne sera JAMAIS la solution, l’enrichissement de l’Uranium permet de concentrer beaucoup d’énergie dans peu de place, il a été développé pour LA bombe mais dans les réacteurs nucléaires on ne peut jamais récupérer toute l’énergie qu’il faut dépenser du début à la fin du processus (extraction, sécurisation des mines à l’étranger, transport, enrichissement, construction des centrales, fonctionnement, démantèlement, retraitement des déchets et enfouissement) ! en arrêtant le nucléaire on fera de grosses économies d’énergie et d’euros …. https://www.mediaterre.org/actu,20210106085019,1.html
les premières centrales nucléaires étaient appelées des « piles atomiques », L’uranium a l’état naturel ne contient pas d’énergie (ou très peu) mais c’est un bon moyen pour en stocker beaucoup dans un petit volume ! L’uranium n’est pas une énergie mais un stockage, et un stockage ne restitue jamais toute l’énergie qu’on lui a donné ! L’énergie miracle sur Terre c’est la photosynthèse : https://www.mediaterre.org/actu,20210526073739,1.html