Ce mercredi Élisabeth Borne est montée à la tribune à l’Assemblée nationale pour prononcer son discours de politique générale. La Première ministre a donné les grandes lignes de la politique environnementale du gouvernement pour les années à venir. Résumé.

Il s’agissait d’un moment particulièrement attendu. Élisabeth Borne s’est présentée ce mercredi à la tribune de l’Assemblée nationale pour son discours de politique générale. Vers 15 heures, la Première ministre est ainsi arrivée dans l’hémicycle, accompagnée par les tambours de la garde républicaine. Largement critiquée après son refus de se soumettre au vote de confiance, elle a finalement cheminé sous la grogne d’une partie des députés.
Pouvoir d’achat, logements, impôts. La Première ministre a passé en revue les grandes lignes de la politique à venir de son gouvernement. Élisabeth Borne a précisé la ligne directrice du second quinquennat d’Emmanuel Macron sur les questions environnementales. « Ensemble nous gagnerons la bataille du climat. Pour y parvenir tout mon gouvernement est mobilisé », a-t-elle dit.
Sortir des énergies fossiles
Élisabeth Borne a admis sans détour que le vote exprimé par les Français aux législatives signalait « une perte de confiance » des électeurs. Face aux défis imposés par la crise climatique, la Première ministre souhaite l’union. Et ce même « sans la majorité absolue », qui ne doit pas être « un signe d’impuissance ».
« Nous devons apporter des réponses, au défi climatique. Il n’est plus questions d’opposer les radicaux aux partisans d’une écologie des petits pas », a-t-elle expliqué. « Au cours des cinq dernières années, nous avons accéléré la baisse des émissions de gaz à effet de serre mais nous devons faire plus. L’Europe s’est fixé l’objectif d’être neutre en carbone en 2050. Nous devons les baisser de 55% d’ici 2030 », a-t-elle martelé.
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« Le président m’a chargée de la planification écologique. Chaque ministre aura une feuille de route climat et biodiversité », a-t-elle expliqué. Avant d’ajouter : « La transition écologique est l’affaire de tous. Les dirigeants des grandes entreprises doivent montrer l’exemple et leur rémunération dépendra de l’atteinte des objectifs environnementaux. Nous serons la première grande nation à sortir des énergies fossiles. C’est la garantie de notre souveraineté énergétique ».
Renationaliser EDF à 100%
Élisabeth Borne l’a également rappelé : pour elle, l’écologie ne rime pas avec décroissance. « Notre écologie est une écologie de progrès. Pour sortir du carbone nous nous équiperons d’un mix énergétique équilibré autour des énergies renouvelables et du nucléaire. Nous accélérerons le déploiement des énergies renouvelables et nous investirons dans le nucléaire avec la construction de nouveaux réacteurs », a-t-elle détaillé.
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Elle a par ailleurs précisé : « La transition énergétique passe par le nucléaire. C’est une énergie décarbonée souveraine et compétitive. L’urgence climatique impose des décisions fortes et radicales, nous devons avoir la pleine maîtrise de notre électricité », pour répondre aux défis et aux conséquences de la guerre.
« Je demande à l’État de détenir 100% du capital d’EDF », a-t-elle annoncé. « Cette évolution permettra à EDF de renforcer sa capacité à mener, dans les meilleurs délais, des projets ambitieux et indispensables pour notre avenir énergétique », a-t-elle expliqué. « Si la Russie venait à couper ses importations de gaz, nous serions nous aussi touchés. Dès maintenant nous devons envisager tous les scénarios », a-t-elle affirmé.