Les carcasses de visons enfouies à la hâte dans le cadre de la lutte contre le coronavirus sont source de pollution. Elle n’aurait pas d’incidence directe sur l’eau potable, a indiqué vendredi l’agence danoise de l’Environnement dans un rapport préliminaire.

« Des substances provenant de visons enterrés ont été trouvées sous les fosses (…). La première étape est maintenant de collecter et de nettoyer », a indiqué l’agence danoise de protection de l’environnement Miljøstyrelsen dans un communiqué. « Il est important de souligner que les experts montrent clairement qu’il n’y a aucun risque pour l’eau potable. Et ils indiquent des méthodes de traitement éprouvées qui peuvent éliminer la pollution avant qu’elle n’atteigne les lacs et les ruisseaux », a affirmé une responsable de l’Agence, Charlotte Moosdorf, citée dans le communiqué.
En novembre, le Danemark avait décidé d’éliminer l’ensemble de son cheptel de visons. Le pays soupçonnait ces 15 millions de bêtes de porter et transmettre une mutation du coronavirus potentiellement problématique pour l’Homme.
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Copenhague craignait une pollution au phosphore et à l’azote. Elle pourrait provenir de la décomposition des corps des animaux morts enterrés dans l’urgence. Le gouvernement a donc décidé en décembre de déterrer les quatre millions de carcasses quand leur possible risque contagieux aura complètement disparu. Il sera alors temps de les incinérer en tant que déchets.
Les deux sites d’enfouissement se trouvent dans l’ouest du pays nordique de 5,8 millions d’habitants. Dans l’un d’entre eux, des signes de pollution ont été détectés dans trois des 32 forages réalisés. Dans l’autre, la pollution touche pour l’instant un forage sur 26. Il s’agit d’une pollution à l’azote et à l’ammoniaque.
Natura Sciences avec AFP