Depuis plus de 30 ans, les Assises nationales des Déchets constituent un lieu de débats, de propositions, et de rencontres réunissant l’ensemble des parties prenantes du secteur des déchets. Les 27 et 28 septembre 2023, le rendez-vous biennal se tiendra à Nantes sous le signe « l’économie circulaire au service de la souveraineté ». Natura Sciences est partenaire médiatique de l’événement.
L’urgence écologique et la prise de conscience de la raréfaction des ressources exacerbées par la guerre en Ukraine incitent les professionnels, les collectivités et les associations à se réunir pour accélérer l’économie circulaire. Dans cette perspective, les Assises des Déchets reviennent à la Cité des Congrès de Nantes pour leur 17e édition les 27 et 28 septembre prochains.
« Notre événement phare est de retour avec des objectifs clairs : promouvoir les initiatives au service de la souveraineté matière et énergie, partager les retours d’expériences, faire mieux en matière de formation, d’éducation, de consommation, d’écocitoyenneté… », partage Thierry Meunier, président des Assises des Déchets.
La loi anti-gaspillage au cœur des déchets
L’actualité du secteur est très riche. L’heure est à l’application de nombreuses dispositions liées à l’application de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, dite « loi Agec ». Celle-ci a notamment engendré le lancement récent et à venir d’ici 2025 de dix nouvelles filières à responsabilité élargie des producteurs (REP). Parmi elles, citons par exemple les déchets du bâtiment, les jouets, les gommes à mâcher, la pêche, les emballages industriels et commerciaux.
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L’actualité de la loi Agec, c’est aussi l’annonce faite en juin par la secrétaire d’État à l’écologie, Bérangère Couillard, de la mise en place d’une consigne sur les emballages en verre pour produits alimentaires (bouteilles, pots à yaourt et bocaux) « d’ici à deux ans ». Ce choix répond à l’objectif de réemployer 5 % des emballages mis sur le marché en 2023, 10% en 2027. Elle répond aussi à l’objectif de réduire de 50 % des bouteilles en plastique mises sur le marché en 2030 par rapport à 2020.
La réduction des déchets en ligne de mire
Le cœur des enjeux est bien désormais la réduction des déchets. En particulier, un décret prévoit de réduire les emballages en plastique à usage unique de 20% d’ici 2025, dont la moitié proviendrait du réemploi et de la réutilisation. « On doit concevoir, produire, consommer des produits qui peuvent être réutilisés le mieux possible », partage Thierry Meunier.
L’actualité se passe aussi au niveau européen avec les négociations en cours autour de la proposition de règlement relatif aux emballages et aux déchets d’emballages (PPWR). Celle-ci pourrait définir des objectifs d’emballages réutilisables : 20 % en 2030 et 80 % en 2040 pour les boissons à emporter, 10 et 40 % pour les plats à emporter. Le vote au Parlement est prévu au Parlement en plénière le 2 octobre prochain, avant les négociations avec le Conseil, puis en trilogue, devant aboutir avant les élections du Parlement européen en juin 2024.
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Ces actualités seront bien évidemment au cœur des débats et des ateliers. Les Assises des Déchets s’intéresseront en plus au traitement des biodéchets et au secteur du textile. Les experts aborderont les défis liés à la traçabilité des déchets, aux matériaux alternatifs, à la lutte contre les pratiques illégales et à la formation.
L’ensemble des parties prenantes représentées
Avec neuf ateliers et deux séances plénières, ce rendez-vous sera l’occasion de débattre, s’informer, partager des solutions autour des déchets et de l’économie circulaire. « C’est la seule occasion pour toutes les parties prenantes de se réunir autour de sujets d’actualité, estime Thierry Meunier. La crise sanitaire nous a par exemple montré qu’avoir des outils et des filières complémentaires sur chaque territoire est absolument indispensable. »
Les 800 participants proviennent de l’ensemble des parties prenantes concernées par le secteur des déchets. L’événement réunit ainsi industriels de la collecte et du traitement des déchets, d’autres grands opérateurs économiques, ONG et collectivités territoriales. Autour de la table se trouvent aussi le ministère de l’écologie, les DREAL, les fédérations et des représentants de consommateurs.
Chaque atelier fera l’objet de constats, de propositions et mise en lumière d’écueils réglementaires partagés avec le ministère de la Transition écologique. Si vous souhaitez participer en présentiel en tant que professionnel, les inscriptions se font sur le site Internet. Les tarifs s’échelonnent de 190 € pour les associations et collectivités à 360 € les deux jours pour les entreprises. Les deux séances plénières seront disponibles gratuitement et en accès libre sur Internet, après le 28 septembre.