Les 11 et 12 janvier derniers, au lycée Raymond-Naves de Toulouse, un collectif de professeurs et d'élèves ont planté la future mini-forêt de leur école. Un projet ambitieux tant sur le côté écologique que pédagogique.

Au lycée Raymond Naves à Toulouse, professeurs et élèves ont planté, les 11 et 12 janvier derniers, les plantes qui composeront la mini-forêt de l'école. En tout, 600 plantes ont pris racine dans un espace de 250m² de terrain. Pour ce faire, 200 élèves ont mis la main à la pâte. Le collectif "Ecotopia", composé d'élèves et de professeurs, porte ce projet depuis de longs mois. "Il aura fallu deux ans de travail et de réflexion", témoigne Charlotte Dahlem, professeure agrégée de SVT dans le lycée toulousain et membre du collectif Ecotopia.
Pour que la mini-forêt voie le jour, le lycée Raymond Naves a auto-financé le projet à hauteur de 16%. La région Occitanie, quant à elle, a subventionné le montant restant, par l'intermédiaire du collectif "Mini Forêt Urbaine, Toulouse en transition".
Des bienfaits à tous les niveaux
Pour composer cet espace de verdure, le collectif a sélectionné 26 variétés de plantes. Parmi elles, 10 amélanchiers, 10 arbousiers, 5 érables plane, 15 pruniers sauvages, ou encore 5 chênes pédonculés. Pour rendre composer cette végétation en pleine zone urbaine, les jardiniers en herbe ont recouru à la technique de plantation Miyawaki. "Cette méthode consiste à planter deux à trois espèces différentes par mètre carré. Cela crée une compétition entre les pousses pour capter la lumière. D'ici trois ans, cette mini-forêt deviendra autonome avec une biodiversité importante, détaille Charlotte Dahlem.
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Les élèves et professeurs toulousains ne seront pas les seuls à en profiter. La mini-forêt sera également une maison idéale pour les insectes, les oiseaux et les petits animaux. Autre avantage : "la végétation de la mini-forêt absorbe le bruit et régule les températures", explique Elyas Sierra, éco-délégué en classe de première. Le collectif assure qu'en été, elle fournira de l’ombre et de l’humidité. Pour Charlotte Dahlem, ce point est capital, "tant les îlots de chaleur sont une préoccupation".
De plus, les racines des plantes maintiennent le sol en place et absorbent l’excédent d’eau et le CO2. "Grâce à cette mini-forêt, la qualité de l'air des élèves sera bien meilleure. C'est une façon d'observer de près, à moindre échelle, les bienfaits d'un tel espace", ajoute l'éco-délégué.
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