Les probabilités que le seuil de réchauffement de + 1,5°C soit franchi, au moins sur une année calendaire, augmentent constamment. Voici l’alerte lancée par une étude réalisée par le Meterological Office britannique pour l’Organisation météorologique mondiale (OMM), agence spécialisée de l’ONU, publié ce jeudi 27 mai.
« Il est probable à 40% que la température mondiale annuelle moyenne soit temporairement supérieure de 1,5°C aux valeurs préindustrielles pendant au moins l’une des cinq prochaines années, et cette probabilité augmente avec le temps », souligne l’OMM dans sa présentation du « bulletin sur les prévisions annuelles à décennales du climat à l’échelle mondiale« .
Un nouveau record de températures à craindre très prochainement
Sous les effets du changement climatique, la dernière décennie a enregistré des températures record. 2020 a ainsi rejoint 2016 sur la plus haute marche des années les plus chaudes jamais enregistrées dans le monde. La température moyenne se situait 1,25°C au dessus de la période pré-industrielle.
Par ailleurs, « il est probable à 90 % qu’au moins une année entre 2021 et 2025 devienne la plus chaude jamais enregistrée et détrône ainsi 2016″. Même si ce dépassement n’était que temporaire, « cette étude montre, avec une grande fiabilité scientifique, que nous nous rapprochons de manière mesurable et inexorable de la limite inférieure de l’accord de Paris », souligne dans cette présentation Petteri Taalas, patron de l’OMM.
D’autres experts soulignent qu’un dépassement temporaire des 1,5°C ne signifierait pas nécessairement la fin des objectifs de l’accord de Paris. « Mais c’est quand même une très mauvaise nouvelle », a souligné Joeri Rogelj, de l’Imperial College London. « Ceci nous dit une nouvelle fois que les actions face au réchauffement climatique sont à ce jour totalement insuffisantes et qu’il faut d’urgence réduire à zéro les émissions (de gaz à effet de serre) pour arrêter le réchauffement« .
Source : AFP