
La conférence de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) à Vaulx-en-Velin (69) s’est terminée ce jour après une semaine d’échanges. Pendant cinq jours, le Comité permanent de la CITES a assuré un suivi des actions mises en œuvre contre le trafic d’espèces sauvages. 184 pays engagés à protéger plus de 37 000 espèces animales ou végétales se sont réunis pour cet évènement. L’objectif : avancer sur des problématiques liées au trafic des espèces sauvages. Par la suite, ceux-ci ont défini de futures orientations pour l’application de mesures supplémentaires. Le renforcement des contrôles a notamment animé les discussions.
Plusieurs sujets ont été abordés lors de cette réunion, comme la situation des éléphants d’Afrique, des requins raies, des grands félins, ainsi que des espèces sous-marines comme les hippocampes, les coraux ou encore les lambis. La protection des forêts figurait également au programme des discussions. En amont de ces discussions, l’UICN a proposé dix solutions concrètes pour renforcer la lutte contre le trafic d’espèces sauvages. Celles-ci visent principalement à renforcer les sanctions liées au trafic d’espèces. Elles proposent d’accroître les effectifs de forces de l’ordre aux douanes et impliquer le secteur privé dans la lutte de ces activités criminelles. L’UICN recommande aussi la sensibilisation du public à travers les réseaux sociaux.
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Des avancées mais aussi de « fortes préoccupations »
« Au terme de ces journées, le Comité français de l’UICN salue les décisions prises par les États pour accentuer la coopération internationale », se réjouit l’UICN dans un communiqué. Pour faire face au trafic d’espèces sauvages, les États ont soutenu le renforcement de la possibilité d’enquêtes. En plus du commerce international illégal des espèces, le risque de ces trafics sur la santé humaine a fait l’objet d’une attention particulière. L’émergence de futures zoonoses, maladies transmissibles de l’animal à l’homme, a été soulignée. Ce risque fera partie des enjeux discutés lors de la COP19 au Panama en novembre prochain.
Si les sujets majeurs tels que la capture et la vente d’éléphants figuraient au centre des attentions, l’UICN mentionne d’autres « fortes préoccupations ». Parmi elles, le commerce illégal de nombreuses espèces. Le pangolin, les rhinocéros, le tigre, le guépard, le requin ou des essences forestières restent de grandes victimes des trafics. « Il est urgent de redoubler les efforts pour enrayer le braconnage et la surexploitation qui frappent la faune et la flore », a déclaré l’UICN.