Le Réseau Action Climat publie le panorama des dépenses publiques néfastes au climat et à l’environnement prévues dans le budget 2023. Résultat : au moins 67 milliards d’euros d’argent public subventionnent des activités contribuant au dérèglement climatique.
Les dépenses publiques néfastes au climat et à l’environnement s’envolent en France. En cause : l’effet du bouclier tarifaire, estime le Réseau Action Climat (RAC) dans un rapport publié ce mardi 6 décembre. "Ce sont au moins 67 milliards d’euros d’argent public qui contribuent au changement climatique" dans le budget de l’État pour 2023, selon cette association qui fédère d’importantes ONG luttant contre le dérèglement climatique. Le bond est énorme par rapport aux 25 milliards enregistrés en 2021, avant la guerre en Ukraine. En somme, la fédération d'ONG estime que la politique menée par le gouvernement manque de cohérence avec l'urgence écologique.
Le bouclier tarifaire pèse lourd dans la balance
Ces dépenses concernent avant tout la fiscalité liée aux énergies fossiles. Et de loin la première dépense néfaste au climat est le bouclier tarifaire. Pour le Réseau Action Climat, le bouclier tarifaire, qui soutient principalement la consommation électrique, n'est "pas tenable dans la durée". "Les exonérations et autres taux réduits représentent un problème parce qu'ils encouragent la consommation d'énergies fossiles, tels que l'essence ou le gasoil, et non la réduction de la consommation", explique Emeline Notari, responsable politiques climat du RAC. Elle déplore en outre que tout cela participe à l'artificialisation des sols et aux émissions de CO2.
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Le RAC estime à 45 milliards d’euros le coût de ce bouclier tarifaire : 33,8 milliards pour l'électricité et 11,1 milliards pour le gaz. "Nous évaluons les dépenses liées au bouclier tarifaire comme défavorables au climat et à l’environnement", insiste Emeline Notari. De son côté, le gouvernement estime bien le coût des boucliers sur le gaz et l’électricité à 45 milliards d'euros. Mais ce montant couvre la période allant de leur création et jusqu’à fin 2023. Bercy estime que le coût réel pour l’État ne se chiffrera qu’à 16 milliards d...
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