Le collectif Plus jamais ça a lancé un appel unitaire pour rejoindre ce samedi les marches #LookUp pour le climat et la justice sociale. Syndicats et associations environnementales sont invités à participer à l’une des 138 marches organisées partout en France.
Un mois avant l’élection présidentielle, le collectif souhaite mettre en avant l’importance des sujets climatiques, en affirmant que les dirigeants politiques « refusent de prendre leurs responsabilités », selon Les Amis de la Terre France. La marche #LookUp fait référence au film Dont Look Up, sorti en janvier 2022, pour dénoncer une « passivité irresponsable » des gouvernements, peut-on lire sur un site dédié à l’évènement.
Au total, 536 organisations ont répondu à l’appel du collectif Plus jamais ça, réunissant associations, syndicats, collectifs et entreprises. Les candidats à l’élection présidentielle Yannick Jadot, Anne Hildalgo, Philippe Poutou et Fabien Roussel seront présents à la marche #LookUp à Paris. Le mois dernier, une tribune publiée sur France Info, signée par 1 400 scientifiques, appelait les candidats à la présidentielle ainsi que les médias à « sortir des discours de l’inaction ».
Plus de climat dans les débats
Cette mobilisation en faveur du climat vise à insister une fois de plus sur un constat récent. Selon l’institut de sondage Onclusive, les questions climatiques ne représenteraient que 2,7% du temps de parole dans les médias. « En France, en 2022, la plus grande menace que l’humanité ait jamais connue est passée sous silence en pleine période électorale », déplore le collectif sur une page dédiée à l’évènement #LookUp. Les organisations membres comptent alors « rappeler l’ordre des priorités ». Selon eux, les débats politiques de 2022 devraient davantage se concentrer sur le financement d’une « transformation écologique et sociale [des] économies », le développement des services publics ainsi que sur le droit à l’alimentation « choisie et de qualité pour tou.tes ». Le collectif souhaite que celle-ci s’appuie sur une agriculture paysanne et des circuits relocalisés.
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En plus de ces attentes, les organisations membres plaident pour un statut protecteur des salariés. S’ajoute à cela un revenu permettant « au plus grand nombre » de « vivre dignement en conciliant les enjeux de fin de monde et les contraintes de fin de mois ». Enfin, le collectif Plus jamais ça demande un rehaussement des objectifs de réductions d’émissions de CO2. Il demande à ce que ces objectifs soient « plus contraignants » pour l’État et les entreprises. « Les multinationales, leurs dirigeants, leurs actionnaires continuent d’alimenter un système productif destructeur pour les peuples et la planète », déplore Les Amis de la Terre.