L214 dévoile ce mercredi une nouvelle enquête menée dans l’abattoir SBA Briec, situé dans le Finistère. Cet abattoir est une unité de production du groupe Les Mousquetaires fournissant Intermarché. 2300 truies y sont abattues chaque semaine. L’abattoir se présente comme le « premier site Français spécialisé dans la première et deuxième transformation de coches ». Ces coches sont les truies de réforme qui ont passé leur vie dans un élevage à donner naissance à des porcelets. Les images, présentées par l’écrivain Frédéric Lenoir, montrent des pratiques et des installations non conformes à la réglementation. Il y a de la souffrance animale et des dangers pour les employés.
Pétition, plainte, recours en responsabilité et demande d’un audit généralisé des abattoirs
L214 ne fait pas dans la demi-mesure. L’association demande la fermeture d’urgence de l’abattoir et adresse une pétition à Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, et à Michel Mahé, préfet du Finistère, pour appuyer cette demande. En plus, elle porte plainte pour sévices graves commis envers des animaux auprès du procureur de la République de Quimper et demande à la justice de sanctionner sévèrement la direction de l’abattoir ainsi que les services vétérinaires du département. L214 introduit aussi un recours en responsabilité contre l’État pour manquement à sa mission de contrôle. Enfin, suite à ses dernières enquêtes qui pointaient toutes de graves dysfonctionnements des abattoirs, L214 demande au ministre de l’Agriculture un nouvel audit généralisé de tous les abattoirs de France.
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Pour Sébastien Arsac, porte-parole de l’association L214 : « Une nouvelle enquête, un nouveau scandale. La responsabilité des services vétérinaires et du groupe Les Mousquetaires à qui appartient cet abattoir est totale. Une fois de plus, on constate l’extrême souffrance des animaux pour la viande. “L’enfer n’existe pas pour les animaux, ils y sont déjà…” disait Victor Hugo. Avec cet abattoir de Briec en Bretagne, nous y sommes totalement. »
Mise à jour du 7 mai – Depuis la révélation de cette enquête, l’abattoir a suspendu son activité. La chaîne d’abattage restera fermée « jusqu’à ce que la lumière soit faite » sur cette affaire, selon les termes de la préfecture du Finistère, partage L214. Le parquet de Quimper ouvre quant à lui une enquête, le procureur estime « les faits sérieux, voire très sérieux ».
Source et photo : L214