La jeune militante écologiste suédoise Greta Thunberg a accusé ce jeudi les dirigeants mondiaux d' »ignorer » le changement climatique, les prévenant que les prochaines générations les jugeraient. « Nous, les jeunes, sommes ceux qui parlerons de vous dans les livres d’Histoire. C’est nous qui choisirons comment on se souviendra de vous. Faites les bons choix », a-t-elle déclaré, s’exprimant par visioconférence devant une commission du Congrès américain, en marge du sommet sur le climat organisé par Joe Biden.
Greta Thunberg a, du haut de ses 18 ans rappelé aux élus que l’accord de Paris conclu en 2015 prévoit de maintenir le réchauffement mondial sous les +2°C, si possible +1,5°C, par rapport à l’ère pré-industrielle. « Vous vous en tirez aujourd’hui, mais tôt ou tard, les gens vont réaliser tout ce que vous avez fait », les a-t-elle prévenus. « Vous avez encore le temps de faire ce qu’il faut et de préserver votre legs à la postérité honnêtement, mais cette fenêtre va se refermer« .
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Plusieurs pays s’engagent à aller plus loin
Plusieurs annonces ont eu lieu ce jeudi lors du sommet. Les États-Unis visent un objectif de réduction de 50-52 % des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 par rapport aux niveaux de 2005, a affirmé Joe Biden en ouverture. Le Canada va réduire de 40 à 45% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport au niveau de 2005, au lieu de 30% précédemment, a annoncé pour sa part le Premier ministre Justin Trudeau.
Le président brésilien Jair Bolsonaro a quant à lui annoncé que son pays visait désormais la neutralité carbone à l’horizon 2050, soit dix années plus tôt que l’objectif précédemment annoncé. Il s’est par ailleurs engagé à « éliminer la déforestation illégale au Brésil d’ici 2030″. Cela la convaincra-t-elle que les dirigeants en font assez ?
Matthieu Combe avec AFP