La Journée mondiale de l’océan, met l’accent sur la pollution aux déchets plastiques. En plus des interdictions des objets en plastique à usage unique, cessons de soutenir l’industrie meurtrière de la pêche pour mettre fin aux massacres des filets de pêche. Une tribune de PETA France pour Natura Sciences.
Certains gouvernements du monde entier interdisent les pailles, les touillettes à café et autres articles en plastique à usage unique. Partout dans le monde, des consommateurs s’insurgent contre l’utilisation de pailles en plastique. Et ils ont bien raison. Mais soulignons que ces articles ne forment qu’une partie des déchets plastique qui polluent nos océans. Ils seraient bien avisés de poursuivre leur raisonnement en s’intéressant aux filets de pêche.
Interdire les pailles, mais aussi travailler aux filets de pêche
Il a été estimé que les pailles ne forment que 0,03 % du total de déchets plastiques qui finissent dans les océans chaque année. C’est en fait une toute autre industrie qui est responsable de la grande majorité du plastique océanique.
Selon la fondation The Ocean Cleanup, au moins 46 % de la masse de déchets flottant dans l’îlot de déchets du Pacifique Nord sont de filets de pêche. D’autres équipements utilisés pour racler les fonds marins et capturer des milliards d’individus marins – les pièges à anguilles, paniers, cordes et autres dispositifs de pêche délaissés (aussi appelés « matériels fantômes ») – constituent une bonne partie du reste.
Si les scientifiques estiment généralement que 80 % de la pollution plastique des océans provient de terre et 20 % des activités maritimes, l’étude estime pour sa part que plus des deux tiers des gros déchets plastiques flottant en mer proviennent d’équipements de pêche perdus ou abandonnés par les chalutiers.
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Mieux limiter la pêche pour mieux protéger
Se passer de pailles et d’autres articles en plastique à usage unique est évidemment une excellente première étape. Mais pour vraiment lutter contre ce problème de manière efficace, il faut cesser de participer aux activités du principal responsable : le secteur de la pêche.
Rappelons le sort récemment médiatisé des 1 100 dauphins échoués sur les côtes françaises depuis le début de l’année. Ils ne représentent malheureusement qu’une toute petite proportion du nombre total de cétacés tués par les filets de pêche. Ces individus sont sensibles, intelligents et tiennent à leur vie. Ces animaux d’espèces non « ciblées » pour la consommation se retrouvent massacrés de manière atroce à cause de l’industrie de la pêche.
Si nous voulons vraiment endiguer la marée de pollution de plastique qui étouffe nos océans et tue ces animaux marins, il nous faut cesser de soutenir l’industrie meurtrière de la pêche. Et ce, en faisant la transition dès aujourd’hui vers une alimentation végane.
Tribune d’Anissa Putois, porte-parole de Peta