Des militants écologistes d’Extinction Rebellion (XR) ont occupé ce week-end la passerelle Debilly, près de la Tour Eiffel. Nom de l’opération : Canopée, l’effervescence du vivant. Ce rassemblement pacifiste proposait tables-rondes, ateliers et formations pour mettre en garde une nouvelle fois contre « l’urgence climatique et l’effondrement des écosystèmes ».
« Nous avons eu plusieurs centaines de personnes et les forces de l’ordre ne sont pas intervenues, se félicite Terpsik (les membres d’XR utilisent un pseudonyme). Il s’agissait en quelque sorte de journées portes ouvertes pour présenter nos actions plutôt que d’une action de désobéissance habituelle. » Cette militante connait bien les actions du mouvement, elle qui s’était cadenassée début mai aux grilles de l’Assemblée nationale en guise d’ultime protestation contre la faiblesse de la loi climat. Le groupe multiplie en effet les actions depuis deux ans, avec des blocages de rues ou des occupations de lieux publics, pour dénoncer l’inaction face au réchauffement climatique. Ces actions donnent lieu parfois à des interventions de la police et à des gardes à vues, mais pas cette fois-ci.
« Dans le monde de demain, il nous faudra changer notre rapport aux autres et au vivant: collaborer plutôt que dominer, protéger plutôt que détruire, partager plutôt que s’approprier« , soulignent les militants dans un communiqué. Il a été question tout au long du week-end de loi Climat, de 5G, de pollution plastique, d’effondrement de la biodiversité, de nouveaux imaginaires et de luttes.
Sur la scène de Canopée, plusieurs personnes se succèdent : les eurodéputés Marie Toussaint et Pierre Larrouturou, le sociologue Geoffroy de Lagasnerie ou encore la politologue Fatima Ouassak.
Matthieu Combe