Les perturbateurs endocriniens sont une nouvelle menace invisible. Le livre «Perturbateurs endocriniens : la menace invisible » (Editions Buchet Chastel, 12€) fait le point sur cette bombe sanitaire à retardement.
Bisphénol A, phtalates, pesticides, retardateurs de flamme… La liste est longue et les produits d’usage courant renferment ces toxiques suspectés de favoriser cancers, diabète, obésité, pubertés précoces, autisme et autres maladies affectant notre appareil reproducteur… Les perturbateurs endocriniens sont partout : dans l’air, les aliments, l’eau, les vêtements, les meubles, les cosmétiques…
« 100% des gens ont des perturbateurs endocriniens dans leur corps aujourd’hui », affirme Marine Jobert, journaliste co-auteur de « Perturbateurs endocriniens : la menace invisible » avec François Veillerette, porte-parole de l’association Générations Futures. A l’occasion de la parution de ce livre, Générations Futures a par ailleurs publié une étude sur les perturbateurs endocriniens retrouvés dans les cheveux de franciliennes en âge de procréer. 43 molécules sur les 64 recherchées ont été retrouvées au moins une fois et 7 substances ont été retrouvées dans tous les échantillons.
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Comprendre les perturbateurs endocriniens
Ce livre fait le point sur les connaissances scientifiques actuelles, les modes d’action des perturbateurs endocriniens et leurs conséquences sanitaires. Il essaye aussi d’expliquer en coulisse les jeux de lobbies qui retardent la réglementation européenne sur les perturbateurs endocriniens. Enfin, il donne quelques conseils pour limiter notre exposition.
Désormais, notre environnement est contaminé de manière lourde et durable. « Il n’y a pas de solutions [pour arrêter notre contamination], mais des conseils d’hygiène chimique », souligne Marine Jobert. Pour limiter notre exposition il faut adopter « une gymnastique mentale qui consiste à revenir à des choses assez simples et basiques : du savon, du bicarnate de soude, du vinaigre pour faire le ménage, du bois, de l’inox, du verre pour la cuisine », prévient-elle.
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si il y a un risque environnemental diffus pour toute la population, les caractéristiques de l’exposition professionnelle (dose, fréquence et durée) induisent des risques largement majorés pour certains métiers en contact avec des médicaments, solvants, pesticides, métaux dans les industries chimiques, pharmaceutiques, cosmétiques, plasturgiques, … et dans le secteur agricole.