Entre mégots jetés dans la nature, déforestation pour sécher le tabac, substances cancérigènes et incendies involontaires, fumer n’est pas la meilleure des idées ! La cigarette électronique diminue-t-elle ces impacts et est-elle meilleure pour la santé?
Depuis quelques années, la cigarette électronique se développe considérablement en France. Elle compte déjà entre 1 et 2 millions d’adeptes. Plusieurs magasins et sites Internet proposent toutes sortes de cigarette électronique et d’e-liquide. Peut-on pourtant dire que la cigarette électronique est meilleure pour la santé et moins polluante que la cigarette conventionnelle ?
Moins de polluants à respirer, mais attention !
La fumée de cigarette classique contient un mélange de gaz et de particules contenant plus de 4000 substances chimiques, dont au moins 250 sont nocives et plus de 50 sont cancérigène. Si beaucoup de questions demeurent sur la composition des liquides injectés dans les cigarettes électroniques, les fioles de produits contiennent généralement de 4 à 5 ingrédients principaux. Il s’agit de propylène glycol, de glycérol (glycérine végétale), d’arômes, d’eau, d’alcool et de nicotine. Ces jolies petites fioles arborent divers pictogrammes les qualifiant de « toxique ».
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Certains composés potentiellement cancérogènes ont été mesurés dans les fumées de cigarettes électroniques, lors d’un essai comparatif de 60 millions de consommateurs. Les résultats sont très variables selon les appareils et/ou les liquides utilisés : présence de formaldéhyde, acétaldéhyde, acroléine, traces de métaux lourds… Le nombre de produits toxiques est toutefois beaucoup moins élevé que dans des cigarettes traditionnelles et ces produits sont généralement retrouvés à des concentrations moins élevées. Néanmoins, pour certains modèles de faible qualité, les concentrations peuvent être plus élevées que dans les cigarettes classiques pour quelques polluants.
Même si la cigarette électronique est, a priori, beaucoup moins nocive que le tabac, l’OMS recommande de ne pas vapoter avant qu’une étude sérieuse sur le sujet soit menée. Une note de l’OMS met en avant plusieurs points qui posent problème : le taux de nicotine est très variable, le propylène glycol (connu pour être irritant lorsqu’il est inhalé) est présent en fortes quantités, il y a un manque de communication sur les produits chimiques utilisés et une absence de données sur les émissions.
Notons plusieurs avantages pour la cigarette électronique : elle ne produit pas de mégots jetés dans la nature et dans les rues, pas de déforestation due au séchage du tabac et pas d’incendies accidentels. Elle ne nécessite pas de briquets, de cendriers et d’allumettes. En revanche, elle comprend une batterie, du métal, du plastique et nécessite de l’électricité pour fonctionner.
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La cigarette électronique pour arrêter de fumer ?
Il paraît que la cigarette électronique aiderait les fumeurs à arrêter. Pourtant, selon l’enquête ETINCEL de l’OFDT, seulement 1 % des personnes interrogées déclarent avoir totalement arrêté de fumer grâce à la cigarette électronique. 33 % des usagers l’utiliseraient exclusivement, selon cette enquête. Pour les 67 % restant, elle sert de complément à la cigarette conventionnelle ; 62 % des utilisateurs déclarent vapoter plus souvent qu’ils ne fument.
Ainsi, il apparaît que pour la plupart des personnes, vapoter est devenue une habitude. Mais ces vapoteurs ne peuvent pas suivre leur consommation. En effet, si un fumeur peut compter le nombre de cigarettes qu’il fume, un vapoteur ne peut compter que le nombre de fioles qu’il vapote. Il ne connait pas l’équivalence entre le « temps de vapotage » et une cigarette conventionnelle. Résultat : lorsqu’ils sont en compagnie de fumeurs, les vapoteurs tirent sur leur cigarette électronique en permanence sans pour autant pouvoir suivre leur consommation.
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Les cigarettes électroniques étant désormais assez bien répandues, les fabricants combattent d’ingéniosité pour que les consommateurs renouvellent déjà leur équipement. De la même façon qu’ils renouvellent leur téléphone portable à chaque nouveau modèle, il faudra désormais qu’ils achètent également le dernier modèle de cigarette électronique. Bienvenue au royaume de l’obsolescence programmée ! La dernière en date ? La cigarette électronique connectée reliée à votre smartphone qui vous permet justement de connaître le nombre de vapes l’équivalent en cigarettes classiques et votre historique de vapote.
Auteur : Matthieu Combe, fondateur du webzine Natura-sciences.com
On ne peut dire que la Ecig est inoffensive, nous n’avons pas assez de recul sur ce sujet pour obtenir des réponses précises. En revanche, une certitude est prouvée dans le fait qu’elle est 1000 fois moins nocives que la cigarette classique. Pour ce qui est de la pollution, le meilleur geste est le recyclage. De plus en plus de boutiques proposent de reprendre votre matériel.
Un échec de sevrage vient souvent d’une cigarette électronique ou d’un eliquide non adaptés. Il est important de choisir dès le départ la bonne e-cigarette et le bon taux de nicotine pour que le vapoteur ne ressente aucune sensation de manque et qu’il lâche du jour au lendemain et définitivement la cigarette traditionnelle. Rappelons que le taux de nicotine de votre cigarette electronique se choisit en fonction du nombre de cigarettes à combustion que vous fumiez (fumez) par jour. Des médecins ont mis en évidence un danger de fumer des « cigarettes à papa » et de vapoter parallèlement. Si le vapoteur se contente de réduire le nombre de cigarettes classiques qu’il consomme, il aura tendance à tirer plus sur ses cigarettes à combustion et les scientifiques déclarent que son exposition aux composants toxiques sera multiplié par 10 ! Par conséquent, il vaut mieux sélectionner un taux de nicotine qui puisse vous satisfaire pleinement et vous arracher totalement de la cigarette traditionnelle.
Il parait aussi qu’elles contiennent du propylène glycol et que ça rend dépressif
vous oubliez de parler de la nicotine des e-liquides! cette substance est extraite…du tabac, et on sait aussi qu’elle est l’un des pesticides les plus puissants (interdit aujourd’hui car ça tue les abeilles…)
Merci pour cette analyse de la situation! En espérant voire de moins en moins de mégots sur le sol de nos villes et forêts!!
Oui, il peut y avoir de la nicotine dans les cigarettes électroniques et le vapoteur est exposé aux risques liés à cette substance mais c’est un moindre mal au regard des autres additifs du tabac qui sont cancérigènes (arsenic, ammoniaque, acétone…). La nicotine dans les cigarettes electroniques n’est pas incontournable. Le vapoteur peut prendre un e-liquide avec 0mg/ml s’il vapote pour le goût ou s’il est à la phase finale de son sevrage.
Seulement 1% des vapoteurs ont arrêté la cigarette? Pardonnez mon incrédulité : j’ai, moi même, abandonné la cigarette à deux reprises grâce à ce dispositif. La première, bien que s’étant soldée par un échec, m’aura tout de même évité deux ans de tabac. La seconde, aujourd’hui, est motivée par la mauvaise foi de l’état français face à la vape et le combat des industries du tabac et pharmaceutique pour décrédibiliser un produit qui a sauvé beaucoup de vies jusque ici. Car, en effet, je suis entouré de vapoteurs qui ont bel et bien totalement laissé tomber la cigarette. Nous sommes bien nombreux dans ce 1%… Je tiens également à mettre l’accent sur la volonté de recyclage des distributeurs, comme souligné par ecig-arrête. Pour ma part je jette mes produits usagés dans les pots prévus à cet effet, & que je peux trouver dans beaucoup de boutiques de cigarettes électroniques. Les conteneurs sont toujours pleins.
https://youtu.be/xHuoxP2LA7U
Que dire à part que la cigarette électronique semble l’alternative idéale à tous les maux de la traditionnelle actuellement.