L’ADEME vient de publier son nouvel avis portant sur l’éclairage à diodes électroluminescentes (LED). L’organisme souligne des performances, une compétitivité et un bilan environnemental, supérieurs aux ampoules halogènes et aux lampes fluocompactes.
« Les ampoules LED sont d’ores et déjà à privilégier pour l’éclairage domestique », estime l’ADEME. Pour l’éclairage des bâtiments tertiaires ou industriels, l’agence recommande les luminaires LED intégrant des détecteurs de présence et qui varient leur intensité en fonction de la lumière du jour. En revanche, elle conseille de limiter le remplacement des tubes fluorescents par des tubes à LED aux seuls tubes T8. Elle juge les autres tubes à LED encore moins efficaces.
Des performances économiques qui évoluent rapidement
Les LED ont une durée de vie d’environ 40.000 heures, contre 2.000 heures pour les halogènes et 8.000 heures pour les fluocompactes. Sur sa durée de vie, une LED remplace donc 20 halogènes et 5 fluocompactes. Des prix à prendre en considération au moment de choisir la technologie qui équipera son bâtiment.
Malgré son coût supérieur à l’achat, l’ADEME souligne qu’ « une lampe LED est rentabilisée en moins de deux ans par rapport à une lampe halogène ». Pour une solution équivalent à une ampoule incandescente de 60 watts, le coût global -incluant l’achat plus la consommation d’électricité – est d’environ 80 euros sur 10 ans pour une halogène, 25 euros pour une fluocompacte et 20 euros pour une LED. Les progrès techniques et le développement rapide des ventes des ampoules LED devraient encore faire baisser les prix et améliorer la compétitivité des LED, note l’agence.
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De nouvelles améliorations environnementales attendues
Une ampoule LED a un rendement compris entre 75 et 140 lumens par watt (lm/W), contre 60 lm/W pour une ampoule fluocompacte. Son efficacité énergétique est donc supérieure. Par ailleurs, les LFC et les LED ont un impact environnemental similaire, réduit de 75% par rapport aux ampoules incandescentes. Mais contrairement aux LFC, les LED ne contiennent pas de mercure.
Les progrès encore attendus sur l’efficacité lumineuse et la durée de vie des LED devraient leur permettre d’atteindre le meilleur bilan environnemental des solutions d’éclairage. Les impacts environnementaux pourraient être réduits de 85% par rapport aux lampes à incandescence grâce à ces améliorations. Et encore davantage en améliorant leur fabrication et le recyclage de ses différents composants, notamment l’indium.
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Des précautions sanitaires à l’étude
L’ADEME rappelle que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a mis en garde les consommateurs, en octobre 2010, sur les risques sanitaires liés à la forte proportion de lumière bleue émise par les éclairages à LED de couleur blanc froid et bleu. Les lampes incriminées par l’Anses sont désormais interdites de mises sur le marché en application des dernières normes européennes.
L’agence sanitaire recommandait aussi d’éviter les systèmes d’éclairage à LED où une vision directe du faisceau émis est possible, afin de prévenir l’éblouissement. L’Anses poursuit ses travaux et mettra à jour son expertise sur les effets sanitaires des LED en 2017.
Auteur : Matthieu Combe, fondateur du webzine Natura-sciences.com