Dans le documentaire « Super Trash » sorti en 2013, Martin Esposito montre comment les déchets de toutes sortes se retrouvaient dans la décharge à ciel ouvert de La Glacière, à Villeneuve-Loubet, jusqu’à sa fermeture en 2009.
Martin Esposito a filmé pendant deux ans la décharge à ciel ouvert de La Glacière. Il y a fait une découverte étonnante : cette décharge accueillait toutes les déchets du Festival de Cannes moquettes du festival de Cannes, les tapis rouges, les billets d’entrées, les badges du personnel… bref, l’intégralité des poubelles du Festival. Pendant ce temps, le Festival de Cannes revendiquait déjà un tri sélectif exemplaire sur ses panneaux publicitaires et organisait même des espaces de recyclage…
« Super Trash », ou « l’enfer des décharges »
Pour Martin Esposito, « la décharge est le reflet de notre monde, la réalité, la vraie ». Et cette réalité n’est pas très jolie à voir; elle nous montre un gaspillage inimaginable : des tonnes de nourriture jetées et non périmées, des camions entiers de bouteilles de verre, des livres et des déchets d’équipements électriques et électroniques à gogo. On y trouve également pêle-mêle des déchets toxiques provenant de déversements de produits pétroliers, de boues de stations d’épuration, de rouleaux de médicaments en provenance directe des laboratoires, et même… des cercueils ! Les jus formés par ces déchets se déversent dans la rivière qui se jette, non loin de là,… dans la mer Méditerranée.
Durant le tournage, Martin Esposito vit dans une cabane surélevéeé dans les bois et dort sur un vieux matelas trouvé dans la décharge. Il filme ses découvertes étonnantes dans les poubelles, s’alimente avec les produits encore emballés trouvés dans la décharge. L’odeur y est insoutenable.