À l’approche des fêtes de Noël, la question revient sur la table : les Français mangeront-ils du foie gras ? Les associations L214 et PEA – Pour l’Égalité Animale expliquent à Natura Sciences les raisons qui les motivent à faire campagne contre ce qu’elles qualifient de torture « haut de gamme ».
Le Comité Interprofessionnel du Foie Gras (Cifog) lance une vaste campagne de communication pour écouler ses surstocks de foie gras. Pendant ce temps, L214 a porté plainte contre l’État français le 26 novembre 2020. L’association avance plusieurs violations au droit européen en matière de protection des animaux et de circulation des marchandises concernant le gavage.
Selon L214, les éleveurs français ont gavé environ 30 millions de canards et 260 000 oies en 2018. Contexte sanitaire oblige, cette année le foie gras se décline sous forme de mini-formats pour des petites tablées. « Le foie gras est devenu «un incontournable» par opérations marketings successives qui ont bien fonctionné : il y a 100 ans, quasiment personne ne mangeait du foie gras », réagit Brigitte Gothière, co-fondatrice de L214.
Comment produit-on du foie gras? L’assoction L214 connue pour son opposition à cette pratique, ainsi que l’association PEA – Pour l’Égalité Animale, expliquent les raisons qui les poussent à tout faire pour l’interdire.
Entre 10 et 15 jours de gavage pour les canards
La période de gavage arrive après une période d’élevage conventionnel. Pour gaver un canard, l’éleveur enfonce un tuyau dans l’œsophage de l’animal. Avec une pompe hydraulique, il injecte la pâtée dans le jabot. « En 12 jours, le poids des canards passe de 4 kg à 5,5 kg environ, explique Pierre Sigler, documentaliste pour l’association PEA et ancien de L214. Le volume de leur foie est multiplié par 9 ou 10. On les force à avaler, deux fois par jour, jusqu’à 1 kg de pâtée de maïs ».
Sur un cycle de vie complet d’environ 105 jours, la période de gavage du canard dure entre 10 et 15 jours. À ce régime, la santé des canards décline. L’Institut Technique de l’Aviculture (ITAVI) avance que le taux de mortalité sur 12 jours se situe entre 2% et 4%, un taux de mortalité proche de tout élevage de volailles. Sauf qu’il est atteint en une dizaine de jours, et non en l’espace de deux à quatre mois d’élevage.
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Le foie gras, symptôme d’un dysfonctionnement du foie
Un foie sain n’accumule pas les graisses. Lorsqu’un animal prend du poids, ce sont principalement les tissus adipeux qui stockent les graisses. Le grossissement du foie est donc le symptôme d’un dysfonctionnement de cet organe. Il provient d’une accumulation anormale de lipides dans les cellules hépatiques. Cette maladie porte un nom : la stéatose hépatique. « La survenue de cette maladie est provoquée de plusieurs façons : par la sélection génétique, par une alimentation déséquilibrée et par la suralimentation », avance Pierre Sigler.
Les producteurs de foie gras répondent que le gavage exploite une tendance naturelle des oiseaux migrateurs à stocker les graisses à l’approche de l’hiver. Brigitte Gothière s’insurge : « Contrairement à ce que dit le Cifog, ce n’est pas une capacité naturelle qui est exploitée. Les canards élevés pour leur foie gras sont des canards mulards, un hybride obtenu par croisement entre un canard de barbarie et une canne domestique. Stériles, ils ne volent pas et possèdent des dispositions physiologiques à développer un foie gras en un temps record : 10 jours. »
Les canards de Barbarie sont originaires d’Amérique du Sud et n’ont jamais été migrateurs. Les canards mulards sont des hybrides domestiques stériles qui n’ont de ce fait jamais été migrateurs non plus. Contrairement au canard commun, ces canards fabriquent naturellement peu de VLDL. Ces protéines transportent normalement les graisses hors du foie. C’est pour cela que l’on parle de races « adaptées au gavage ». Elles sont en fait biologiquement inadaptées à la suralimentation.
Une suralimentation adaptée à la production de graisses
Le gavage favorise la synthèse de lipides dans le foie. Aussi, cette production de lipides se fait à partir des glucides excédentaires. « Pour maximiser la fabrication de lipides dans le foie, l’alimentation des canards pendant le gavage est très riche en glucides : plus de 80 % de l’apport énergétique, explique Pierre Sigler. L’éleveur sélectionne à cette fin les variétés de maïs les plus riches en amidon et pauvres en protéines. »
Pour réduire la capacité des canards à fabriquer des VLDL qui, rappelons-le, permettent aux graisses de quitter le foie, l’éleveur limite leur apport en certains nutriments nécessaires à leur synthèse. C’est par exemple le cas de la choline, de l’inositol et de la méthionine. « Les variétés de maïs données sont pauvres en ces substances, mais riches en thiamine et en biotine, deux vitamines permettant la conversion des glucides en lipides », ajoute Pierre Sigler.
Une opposition qui s’intensifie
Le gavage est une pratique de plus en plus controversée, entre autre du fait du travail des associations de protection animale et antispécistes qui partagent au public les conditions de production du foie gras. Aujourd’hui seuls cinq pays européens produisent du foie gras : la France, la Bulgarie, la Hongrie, l’Espagne et la Belgique. En dehors de l’Union Européenne, le Canada et la Chine sont les deux principaux producteurs de foie gras.
La France reste à l’origine d’environ 75% de la production mondiale et reste de loin le premier consommateur. En outre, le foie gras a été inscrit en 2006 au patrimoine gastronomique national.
Les autres pays européens interdisent le gavage soit explicitement, soit en application de la législation contre la maltraitance animale. La Pologne, qui était le 5e producteur mondial, a rendu le gavage illégal en 1999. L’Italie y a renoncé en 2004. En Israël, l’interdiction du gavage a été votée en 2003 et mise en application en 2005.
La Californie a voté en 2004 et mis en application en 2012 l’interdiction de la production et de vente d’aliments issus du gavage. En Inde, où le gavage était déjà prohibé, il est de surcroît interdit d’importer du foie gras depuis 2014. Une loi interdisant la commercialisation des produits issus du gavage est en cours de discussion en Israël.
Par Matthieu Combe
SIGNER
Bonjour,
Nous respectons le droit de chacun à exprimer ses convictions, néanmoins nous avons relevé un certain nombre d’erreurs et d’omissions dans votre article :
Pour les canards, il est exact comme vous l’écrivez qu’une durée de 12 jours, en moyenne, a été retenue pour le gavage et que celui-ci se pratique deux fois par jour. En revanche, le canard recevant sa ration toutes les douze heures et sa digestion durant environ 6 à 7 heures, il dispose d’une période de repos de 4 à 5 heures avant son deuxième repas quotidien et celui-ci est le plus souvent attendu avec impatience.
Le gavage ne se fait en aucun cas « au détriment de la santé et du bien-être » de l’animal. Il intervient après une période d’adaptation à l’engraissement au cours de laquelle les quantités de nourriture sont progressivement augmentées, et où les canards mangent spontanément des quantités étonnantes ! Au strict plan économique, il est important de rappeler ici que l’intérêt de l’éleveur est directement lié à la « bonne vitalité », et donc au bien-être de l’animal dont il a la charge. Et qu’il n’a par conséquent aucun intérêt à mettre sa santé ou son bien-être en danger.
Contrairement à ce que votre article affirme, le gavage n’occasionne pas de douleurs chez les palmipèdes, et ce pour plusieurs raisons :
– parce que ceux-ci ne possèdent pas de glotte et que leur œsophage souple permet à l’éleveur d’introduire l’embuc verticalement et sans douleur.
– parce que le gavage consiste à remplir le jabot sans aller jusqu’au système digestif.
– et enfin, parce que le gavage ne fait qu’exploiter un phénomène d’engraissement naturel, leur œsophage pouvant aisément tripler de volume pour engloutir une proie convoitée.
Pour finir, un foie gras n’est pas le foie d’un animal présentant une maladie mais le foie d’un animal sain, élevé en plein air et qui, arrivé à l’âge adulte, a reçu une suralimentation progressive, calculée et contrôlée. C’est le foie d’un palmipède qui, par alimentation abondante, présente effectivement un état de surcharge lipidique – ce qu’on appelle un état de stéatose hépatique – mais en revanche aucun signe de dégénérescence, pas la moindre pathologie.
La confusion provient des caractéristiques de la stéatose hépatique qui diffèrent chez les oiseaux et chez les hommes. Car si la stéatose hépatique résulte bien, dans la majorité des cas, d’un état pathologique chez l’homme ainsi que chez les mammifères, la stéatose hépatique relative au gavage est un phénomène réversible et non pathologique chez les oiseaux.
Les études scientifiques effectuées prouvent ainsi que le foie d’un palmipède engraissé que l’on remet dans son pré retrouve dans tous les cas, dans un délai de quinze jours environ, son poids de départ sans aucune modification de ses fonctions physiologiques.
En espérant avoir contribué à vous informer sur un sujet qui nécessite d’être traité avec toute la rigueur scientifique qui s’impose, je me tiens à votre disposition pour répondre à vos éventuelles questions.
Marie, experte filière (www.elevage-gavage.fr)
Concernant les canetons femelles, plus d’information ici : http://elevage-gavage.fr/cifog/les-canetons-femelles-sont-orientes-vers-des-filieres-de-production-de-viande
Hé bien, voilà un concentré du discours lénifiant de la filière.
– Non, les canards ne réclament pas avec impatience leur ration suivante. Nos images montrent clairement leurs tentatives d’évitement du gaveur. Du reste, les études produites par la filière elle-même montrent que si on interrompt le gavage, les animaux refusent toute nourriture pendant une à deux semaines, selon la durée du gavage, et ne boivent que de l’eau.
(cf. Babile, R., Auvergne, A., Andrade, V., Heraut, F., Bénard, G., Bouillier-Oudot, M., & Manse, H. (1996). Réversibilité de la stéatose hépatique chez le canard mulard. Deuxièmes journées de la recherche sur les palmipèdes à foie gras, Bordeaux, CIFOG, INRA, ITAVI, CTCPA Ed, 107-110.)
– Bien sûr que si, le gavage (qui consiste à alimenter de force un animal) se fait au détriment de la santé et du bien-être des animaux. Selon les chiffres de la filière elle-même, le taux de mortalité durant le gavage est multiplié par 9, ce qui n’est pas un signe de bonne santé mentale ou physique. Le but des producteurs est simplement de maintenir suffisamment d’animaux en vie le jour de leur abattage pour que leur exploitation soit rentable. Le bien-être physique ou psychologique des canards n’entre pas en ligne de compte.
– Bien sûr que si, le gavage entraîne des douleurs physiques, ne serait-ce que parce qu’il occasionne des lésions dans l’œsophage, lesquelles s’infectent. D’ailleurs les canards ne tenteraient pas d’échapper au gavage si celui-ci était parfaitement indolore.
– Bien sûr que si, le foie des canards est pathologique. Ce n’est pas parce qu’on peut guérir d’une maladie avec un traitement approprié (en l’occurrence, le jeûne) qu’il ne s’agit pas d’une maladie ! Comme je l’ai expliqué, un foie sain est capable d’exporter la graisse dans les tissus adipeux, la stéatose hépatique est le signe que le foie échoue à le faire et donc qu’il ne fonctionne pas normalement.
Il semble que selon la langue de bois de la filière, être en bonne santé consiste simplement à être en vie, et être malade consiste à être mort, ce qui leur permet de dire que les éleveurs se soucient de la santé des animaux, ou que le gavage ne rend pas malade la majorité des animaux. C’est prendre les consommateurs pour des imbéciles.
Bonjour,
Cette fois encore, nous regrettons que le débat soit déformé par des interprétations anthropomorphiques et des « démonstrations » trompeuses visant à diffuser un discours au fond plus idéologique qu’éthique.
Diverses études très poussées ont montré que le gavage ne stresse pas plus l’oie et le canard que le fait de les attraper ou de les amener à s’abriter, ce qui arrive dans tout élevage, car aucun oiseau n’aime être tenu en mains.
Pour tester une éventuelle aversion à l’acte de gavage, des tests de comportement ont été réalisés. Leur principe repose sur l’hypothèse qu’un évitement vis-à-vis des stimuli associés (gavage, gaveur) doit être observé si celui-ci est aversif. Or, après une période d’apprentissage (environ 3 à 4 repas), il apparaît que les oies continuent de se déplacer spontanément pour recevoir une ration d’aliment par gavage ; et que les canards mulards observent tout d’abord une distance de recul à l’approche du gaveur, laquelle décroît pendant la période de gavage et est moindre que vis-à-vis d’un étranger, la familiarisation à l’homme favorisant la relation homme-animal. Les palmipèdes gavés ne développent donc pas de réactions d’évitement vis-à-vis du gaveur et la familiarisation à l’homme a de ce point de vue des effets très clairement bénéfiques.
Par ailleurs, je réaffirme que, contrairement à ce que vous écrivez, le gavage n’est pas douloureux pour les palmipèdes. Des biologistes et des éthologues de l’INRA ont effectué des études afin de mesurer les signes de souffrance animale chez les oies et les canards de gavage – il s’agissait de mesurer les témoignages biologiques objectifs de la douleur. Chez les oiseaux, ces marqueurs sont constitués par la libération d’une hormone du stress libérée dans les situations de stress et de souffrance – la corticostérone – ainsi que par l’activation de neurones nociceptifs (sensibles à la douleur) qui relient les parties du corps stimulées (ici, les parois du tube digestif) au cerveau.
Or, la réponse de cette étude est sans appel puisqu’il n’a été observé aucune libération de corticostérone, et pas la moindre activation des neurones de la douleur liées à l’acte de gavage !
Et si le gavage n’est pas douloureux, c’est pour des raisons en tout point objectives : parce que la morphologie particulière des oies et des canards leur permet d’aligner le bec et le cou verticalement sans peine ; parce que, contrairement à nous, les palmipèdes ne possèdent pas de glotte ; parce que leur œsophage élastique et non cartilagineux permet à l’éleveur d’introduire l’embuc à la verticale sans occasionner de douleur ; et enfin parce que le gavage consiste à remplir le jabot sans aller jusqu’au système digestif, qui commence au gésier et non au bec.
D’autre part, le gavage provoque un engraissement du foie et certains animaux peuvent avoir un inconfort digestif, mais on ne peut en aucun cas parler de maladies mortelles. Les oiseaux sont étroitement surveillés du point de vue sanitaire et, en cas de maladie dans un élevage, éleveurs et vétérinaires interviennent rapidement. Les blessures qui peuvent advenir en cas de mouvement incontrôlé au moment de l’embucquage sont heureusement rares. Mais lorsqu’elles ont lieu, l’animal est isolé pour être soigné.
En gavage, la mortalité des oiseaux est celle que l’on observe en général dans les élevages : comme au sein de toute population d’êtres vivants, domestiques comme sauvages, certains animaux meurent prématurément. Ces décès représentent environ 3,3% des oiseaux ce qui correspond à ce que l’on observe en général dans les élevages. Il ne s’agit donc pas d’une situation exceptionnelle, contrairement à ce qui est souvent affirmé.
Enfin, je dois une nouvelle fois vous contredire lorsque vous persistez à affirmer que « le foie des canards est pathologique ». Il semble que vous n’ayez pas lu ma réponse. Dans la majorité des cas, la stéatose hépatique résulte d’un état pathologique et beaucoup considèrent – à tort – qu’il en est de même pour un foie gras. Il est important de rappeler que le foie est le site majeur de synthèse et de stockage des lipides chez les oiseaux, alors que cette fonction est assurée par le tissu adipeux chez les mammifères. La méconnaissance de cette particularité physiologique des oiseaux engendre fréquemment la confusion. L’hypertrophie de gavage n’a pas les mêmes caractéristiques que les stéatoses pathologiques. Lors des stéatoses pathologiques, les cellules du foie comportent des lésions dégénératives généralement irréversibles tandis que la stéatose hépatique de gavage est un processus non pathologique totalement réversible qui était d’ailleurs autrefois mis à profit pour sélectionner les futurs reproducteurs.
Des palmipèdes soumis à trois cycles successifs de gavage d’une durée de 2 semaines chacun, à 4 semaines d’intervalles, présentent des caractéristiques comparables à celles des canards du même âge mais n’ayant pas été soumis aux cycles de gavage successifs. Un foie gras obtenu par gavage n’est donc en aucun cas un organe malade.
Marie, experte filière (www.elevage-gavage.fr)
Sources
– « Foie Gras, gavage et bien-être animal : vers un peu d’objectivité ! » Guéméné D., Guy G., Faure J-M
– La stéatose hépatique chez les palmipèdes / INRA
Je ne nie pas l’ingéniosité des chercheurs de l’INRA, dont les études sur le gavage sont financées par le CIFOG, pour « prouver » que les canards ne souffrent pas du gavage. Par exemple ils testent l’aversion des canards vis-à-vis de l’éleveur… alors que celui-ci n’a pas son matériel de gavage. Or les canards font la différence entre un gaveur qui ne fait que passer et un gaveur qui s’approche d’eux avec son tuyau à la main et sa machine à gaver. Ce qui permet de dire, sans mentir formellement mais en toute mauvaise foi, que l’étude n’a pas observé d’aversion particulière vis-à-vis de l’éleveur et que donc le gavage ne déplaît pas aux canards.
Les études sur les douleurs induites par le gavage font preuve d’une astucieuse mauvaise foi également. Tous ces biais ont été étudiés en détail dans le livre d’Antoine Comiti, L’INRA au secours du foie gras, que l’ont peut consulter
gratuitement ici : http://www.stopgavage.com/inra/INRA-foie-gras.pdf
Vous faites croire que l’opposition au gavage n’est que le fruit des élucubrations anthropomorphiques des défenseurs des animaux. Or, les chercheurs français qui
tiennent votre discours sont très isolés. Leurs homologues étrangers affirment que le gavage fait souffrir les animaux, et c’est cela qui a justifié l’interdiction du gavage dans de nombreux pays et dans l’Union Européenne (sauf dérogation, dont la France a bénéficié).
De même, nous ne sommes pas les seuls à dénoncer la communication du CIFOG :
http://www.liberation.fr/societe/2013/12/06/foie-gras-difficile-amelioration-des-conditions-de-gavage-malgre-le-mea-culpa-des-eleveurs_964623
Il suffit d’ailleurs de regarder les images pour se convaincre que le gavage nuit aux canards :
– http://www.l214.com/enquetes/foie-gras-Elysee-Perigord/
– http://www.stopgavage.com/foie-gras-perigord-lolita-lempicka
Pour finir, vous persistez à dire que si la stéatose n’occasionne pas de lésions permanentes, ce n’est pas une maladie. Or il y a des tas de maladie qui n’occasionnent aucune lésion permanente, comme la grippe, l’angine, la jaunisse, que sais-je encore, que tout le monde considère pourtant comme des maladies. La stéatose hépatique, si elle n’est pas contrecarrée à temps par un jeûne, est mortelle pour les canards. Il faut vraiment être aveuglé par la mauvaise foi pour prétendre qu’un trouble du métabolisme potentiellement mortelle s’il n’est pas traité à temps n’est pas une maladie. D’ailleurs, si on laisse de côté vos pinaillages sémantiques, la stéatose hépatique, qui multiplie pas 10 le volume du foie des
canards, est source de mal-être, qu’on la qualifie ou pas de maladie. Les canards gavés ne pratiqueraient pas 1 ou 2 semaines de jeûne quand on leur donne cette possibilité s’ils se sentaient parfaitement bien. Je pense d’ailleurs que les lecteurs de Natura Science ne sont pas dupes.
J’ai une simple question à vous posez M. PierreL214, Certes je n’y connais pas grand chose en sciences. En revanche VOS photos montrées sont pour du gavage industriel tout comme pour d’autres animaux… Cela se voit grâce aux cages et à la place qu’ils ont… Dans les maisons de tradition… Cela ne se passe pas du tout de la même façon. Aussi je vous le demande simplement; avant d’affirmer quelque chose allez-vous vérifier par vous même??? Car j’ai visiter un éleveur gaveur qui fait son travail en total respect avec les animaux. Et je peux vous assurer l’ayant VECU (…) qu’ils viennent spontanément vers l’éleveur le bec levé et le cou bien droit pour en redemander… Vous critiquez le gavage. Cela remonte à l’époque des Égyptiens les critiquez vous donc? En effet ils s’étaient rendu compte que la chair des volatiles était meilleur à la période de migration. Ils le faisaient donc naturellement!!!
Je me suis un peu renseignée sur ce que vous dénoncez. Je crois que ni vous, ni moi n’avons le niveau nécessaire dans les études pour pouvoir dire que Marie a tord… Un peu partout j’ai lu que c’était bien différent et que les gens confondaient malheureusement les processus bien différents entre les mammifères et les oiseaux c’est un peu comme ci on clamait haut et fort les mammifères pondent des œufs… Et vos maladies cités sont liées à un virus extérieurs…
Nous êtres humains sommes donc dans la possibilité de pouvoir attraper cette pathologie. Et saviez vous que la prise de certains médicaments comme les corticostéroïdes, les antirétroviraux et les médicaments inhibant le système immunitaire est également susceptible d’augmenter le risque de contracter la stéatose hépatique non alcoolique.
Faut il les interdire et risquer de tuer certaines personnes tous les médicaments à risque???
Vous avez raison certains pays interdisent le foie gras. Certainement des pays dénoncés sur cette page… (peut être connaissez vous les gens qui l’ont créée…) http://www.animalfreedom.org/francais/opinion/abus.html
Ca ne serait pas l’histoire du serpent qui se mord la queue???
Aimez vous les fruits et légumes. Savez vous que l’on pratique l’hybridation de beaucoup de plante afin d’améliorer celles ci. Militez-vous contre? Attention je ne parle pas ici de surproduction…
Avant d’en finir. Dites moi, Fumez-vous? Buvez-vous de l’alcool? Faites vous des barbecues? Aimez vous le café au lait? Mettez vous de la crème solaire? Vous lavez vous les dents? Mettez vous du déodorant à bille? A spray? Mangez vous de chewing-gums?
Source :
http://www.notre-planete.info/ecologie/eco-citoyen/ingredients_chimiques_cosmetiques.php
Alors commencez par vous préoccupez de cela car vous nuisez à votre entourage ou à la planète et à vous-même.
Le respect d’autrui commence par les respect de soi. Ainsi avant de vous croire parfait renseignez vous et ensuite si vous ne nuisez vraiment en rien revenez .
Je vous rappelle que le CIFOG est connu et reconnu. Ils exigent la qualité et le respect. Et oui effectivement des tests sont fait par eux pour contrer les accusations qu’on leur fait… C’est tout à fait normal non?
Je sais pour ma part que malheureusement je nuis avec certains produits à la planète. J’essaye de le faire le moins possible. Mais j’en suis consciente. Mon produit ménager préféré est devenu le vinaigre blanc. Je tri mes déchets, je fume et jette mes mégots dans une poubelle. etc…
Et je mange du canard gras. Ce n’est pas une pathologie… La viande est très bonne et le foie très apprécié à Noël. Autant que mon salaire me le permet, je ne prends pas d’industriel. Je prépare mes plats avec respect des aliments que j’ai acheté.
Je ne pense pas qu’on soit encore au temps du débat sur la souffrance de ces animaux. Il est clairement établit que le gavage est assimilé à de la torture. C’est la raison pour laquelle le gavage est interdit dans la plupart des pays Européens. La plupart de ces pays interdisent de nourrir un animal de force. C’est bizarre, en France on me dit qu’ils adorent ça ! On m’explique que ça ne dérange pas un canard de se faire enfoncer un long tube dans le gosier pour se faire propulser d’énormes quantités de graisses dans le bide pour qu’il tombe malade. Au contraire, le canard à hâte de revoir son gaveur !
Cette histoire de foie gras donne une image de la France d’un peuple d’enfants gâtés qui passe son temps à faire des caprices. Et de mauvaise foi en plus (sans jeux de mots).
En revanche je suis admiratif de pays comme la Pologne, pourtant 5ème producteur de foie gras dans le monde à l’époque, vous pouvez imaginer l’enjeu économique, qui a interdit le gavage il y a presque 20 ans ! Et regardez comment c’est stipulé dans la loi:
« L´animal, étant une créature vivante, capable de souffrir, n´est pas un objet. L´homme doit le respecter, le protéger et prendre soin de lui » (Loi de protection animale d´août 1997). « Il est interdit d´engraisser les oies et les canards de façon à obtenir une dégénérescence graisseuse de leur foie »
Voilà, c’est ça le progrès, la modernité, l’avenir de l’Humain. La France n’est plus un pays précurseur, en avance, ce n’est plus un pays aux grandes idées avant-gardes, mais c’est un pays à la traine qui va être obligé de suivre à contre cœur les progrès du Monde qui l’entour, notamment en terme d’éthique.
Non, nous ne sommes pas dupes. Les discours des experts sur les palmidèdes sont tout à fait hypocrites et dénués de connaissance sur le concept de sentience en éthique animale. Par conséquent tout discours n’en tenant pas compte n’a aucune pertinence morale car le but, c’est de manger du foie gras à Noel, quelle que soit le moyen.
Franchement j’ai assisté à des scéances de gavage chez ma grand-mère.
Les canards venaient spontanément…
Ils ont les organes digestifs un peu comme les serpents qui se dilatent.
Ils ne souffrent donc pas.
Vous êtes vous emus de serpent avalant des proies plus grosses que leur « gosier »? Non.
Alors faites en de même avec les canards