Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), créé par deux institutions onusiennes – le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) –, est l’organisme chargé de présenter l’état actuel des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur le changement climatique, ses causes, ses effets et les stratégies pour l’atténuer. Il compte 195 pays membres, et des milliers de scientifiques du monde entier contribuent à ses travaux sur une base volontaire.
Le GIEC publie ses rapports d’évaluation en 1990, 1995, 2001, 2007 et 2014. Le sixième rapport d’évaluation du GIEC (AR6) paraît en trois volets entre 2021 et 2022. Le quatrième rapport estime « sans équivoque » le réchauffement climatique. La responsabilité humaine dans ce phénomène est alors «très probable». En 2014, elle devient «extrêmement probable» et en 2021 «sans équivoque».
Le prochain rapport du GIEC est prévu pour 2029. Cependant, les groupes de travail commencent déjà à préparer leurs modèles du système Terre, sur lesquels se baseront leurs recherches. En effet, ces modèles ont besoin d’un temps de préparation extrêmement long. Toutefois, le nouvel algorithme du professeur Samar Khatiwala pourrait bien changer la donne.
À la COP28, beaucoup considèrent que l’océan fait partie de la solution pour limiter les émissions de CO2. En géo-ingénierie, plusieurs pistes sont à l’étude pour optimiser la capacité des puits de carbone. Mais elles ne sont pas sans conséquence pour les écosystèmes. Natura Sciences fait le point avec l’océanographe Jean-Pierre Gattuso.
Valérie Masson-Delmotte était coprésidente du groupe n°1 du GIEC de 2015 à 2023. Paléoclimatologue renommée au sein du LSCE, elle se confie à Natura Sciences sur ses fiertés, ses engagements, et nous livre ses questionnements concernant le rôle des scientifiques du climat dans la société. Entretien.
Dans le rapport de synthèse de sa sixième évaluation, le GIEC rappelle que l’étau se resserre autour de l’humanité pour limiter le réchauffement climatique en dessous de 2°C. Le GIEC affirme que cela est possible, a fortiori que le monde dispose de ressources financières nécessaires. Mais comment les mobiliser ? Pour le comprendre, Natura Sciences s’est entretenu avec Jean-Charles Hourcade, économiste et co-auteur du GIEC.
Depuis 2015, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) met à jour les connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques relatives au changement climatique. Ce lundi 20 mars, il publie la synthèse de ce travail. Elle souligne à quel point cette décennie est capitale pour l’avenir climatique de la Terre, avec des effets qui s’étaleront sur des milliers d’années.
Ce 20 mars, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié l’ultime rapport de synthèse de son sixième cycle d’évaluation des connaissances sur le climat. François Gemenne, chercheur et enseignant spécialisé dans les questions de géopolitique de l’environnement et de la migration climatique et membre du GIEC, fait le bilan de cette année 2022.
Pour la journée internationale des droits des femmes, lumière sur les impacts du dérèglement climatique sur les femmes des pays émergents. Renforçant les inégalités de genre et durcissant les conditions de vie quotidienne, ces impacts restent difficilement pris en compte sur les territoires touchés. Ces femmes, alors plus vulnérables, s’affichent souvent en arrière plan des décisions politiques locales.
Ce mercredi, quatre expertes et experts du GIEC ont présenté devant le Sénat les principales conclusions des trois volets de leur sixième rapport. Une audition qui leur a permis de rappeler que malgré les conséquences irréversibles du changement climatique, les leviers d’adaptation justes existent et doivent être rapidement mis en place.
Du lundi 20 juin au mercredi 22 juin, environ 35 scientifiques proposent des formations aux députés, devant l’Assemblée nationale. Le but : transmettre au mieux leur savoir sur les causes du dérèglement climatique et sur les solutions à mettre en place. Les scientifiques espèrent ainsi éclairer les députés lors des votes à l’Assemblée nationale.
En plus de la sortie des énergies fossiles, le troisième volet du rapport du Giec insiste sur la décarbonation de l’électricité pour parvenir à la neutralité carbone en 2050. Le déploiement des technologies bas carbone s’avère alors essentiel pour tenir les objectifs de l’Accord de Paris. Natura Sciences fait le point avec Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (Ser) sur les priorités énergétiques.
Secteur par secteur, le Giec appelle à des mesures permettant de réduire le plus possible les émissions de gaz à effet de serre. Le dernier rapport publié ce lundi présente, pour chacun, les priorités pour atteindre l’objectif des 1,5°C fixé lors de l’Accord de Paris en 2015.
Le dernier volet du rapport du GIEC vient de paraître. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il incite à une action urgente. Car il reste trois ans maximum pour inverser la courbe des émissions mondiales de gaz à effet de serre si l’on veut espérer limiter le changement climatique sous la barre des 2°C, voire 1,5°C.
Le GIEC publie ce lundi le troisième et dernier volet de leur sixième rapport d’évaluation. Au sommaire : un éventail de scénarios pour limiter le réchauffement et ses impacts par grands secteurs. Un rapport attendu pour contrebalancer les alertes des deux premiers volets.
La pollution de l’air touche presque tous les citadins européens. C’est l’alerte lancée ce vendredi par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE).
Selon une étude du Fonds Monétaire International (FMI) publiée ce mercredi, les températures au Moyen-Orient et en Asie centrale ont augmenté de 1,5°C depuis les années 1990. Soit deux fois plus que la moyenne mondiale (0,7°C).
À l’extrême ouest de la France, la Bretagne est elle aussi vivement menacée par le réchauffement climatique. Dans les prochaines décennies, l’érosion et le manque d’eau pourrait irréversiblement modifier les littoraux et les terres agricoles. Pour faire face à ces bouleversements, le GIEC recommande aux décideurs d’adapter rapidement les infrastructures que la hausse des températures rendrait indirectement obsolètes.
Ce lundi, Yannick Jadot tenait une conférence de presse concernant la publication du deuxième volet du sixième rapport du GIEC. Il a appelé à revoir notre modèle de civilisation, y compris dans le cadre de la crise ukrainienne.
Alors que vient de paraître le deuxième volet du sixième rapport du Giec, Météo France vise de nouvelles priorités pour la période 2022-2026. Un nouveau contrat d’objectifs a été fixé avec le Ministère de la Transition Ecologique pour accompagner citoyens et politiques publiques dans leur adaptation aux évolutions climatiques futures.
Dans son nouveau rapport, le GIEC, groupe d’experts climat de l’ONU, dessine une image inquiétante des impacts sur l’humanité du changement climatique. Au-delà de 1,5°C, l’adaptation deviendra de plus en plus difficile. Et « dans certaines régions, ce sera impossible si le réchauffement climatique dépasse 2°C ».
Total avait connaissance des conséquences néfastes de ses activités pour le climat dès 1971 mais a entretenu le doute à la fin des années 1980. Le géant pétrolier consciemment mis en place, au cours de ces 50 dernières années, différentes stratégies de fabrique du doute autour de l’urgence climatique, selon un article scientifique paru ce mercredi.
Jean-Pierre Gattuso, océanographe et directeur de recherche au laboratoire de Villefranche nous parle de l’état de nos océans et de la hausse du niveau de la mer. Si pour le scientifique limiter le réchauffement à 1,5°C d’ici 2100 est utopique, il ne faut pas pour autant désespérer.
Jean-Baptiste Sallée, chercheur en océanographie au CNRS a contribué à l’écriture du dernier rapport du GIEC. A l’occasion d’une conférence organisée par la fondation Le Français témoin des pôles, il rappelle à quel point, et pourquoi, le changement climatique en Arctique et en Antarctique nous concernent directement. La planète chauffe, le climat se dérègle, et…
Un projet de rapport confidentiel du groupe d’experts climat de l’ONU a fuité dans la presse. Très alarmiste, il encourage les autorités à prendre des mesures radicales dès que possible. Le « pire est à venir » pour l’organisation, qui alerte sur les conséquences irréversibles du changement climatique.
Pour la première fois, GIEC et de l’IPBES publient un rapport conjoint sur les liens entre le changement climatique et la perte de biodiversité. Les crises climatiques et de la biodiversité doivent être pensées et traitées ensemble, en veillant à éviter de nuire à l’une en cherchant à protéger l’autre, soulignent des experts de l’ONU à quelques mois de deux importantes réunions internationales sur ces sujets.
Un groupe d’experts alerte dans une nouvelle étude sur les effets délétères des émissions de gaz à effet de serre sur les récifs coralliens. Ils invitent les décideurs à mener les bonnes actions pour sauver l’écosystème qui court le plus de dangers au monde. Entretien avec Jean-Pierre Gattuso, océanographe, codirecteur de ces travaux sur les récifs coralliens.
Une étude publiée ce mercredi dans Nature révèle que la fonte des glaciers, partout dans le monde, s’est accélérée depuis 20 ans. Ce qui représente une perte moyenne de 267 milliards de tonnes de glace. Etienne Berthier, glaciologue à l’Université de Toulouse revient sur l’importance de cette étude.
Pour la première fois, des scientifiques du Cirad et de l’IRD cartographient les forêts tropicales d’Afrique centrale. Objectif : mieux les protéger face aux effets du changement global.
En février 2021, le réchauffement climatique a atteint environ 1,19°C au-dessus des niveaux préindustriels. Les scientifiques du GIEC prédisent que la limite de 1,5 °C sera atteinte en 2034 si la tendance au réchauffement se poursuit de la même manière qu’au cours des 30 années précédant février 2021. Copernicus lance une application pour suivre le réchauffement climatique en quasi temps-réel.
La station de ski des Saisies est présentée comme « le grenier à neige de la Savoie ». Face à l’évolution de l’enneigement naturel et des conditions météorologiques, le changement climatique impose à la station de s’adapter. Objectif : mieux prévoir la production de neige de culture et concentrer les nouveaux aménagements sur les hauts de domaine.
Les racines des plantes nourrissent les microorganismes présents dans le permafrost. Cela un induit un flux de carbone additionnel évalué à 40 gigatonnes d’ici 2100. Mais il n’est pas comptabilisé dans les modèles climatiques actuels. Entretien. Les projections climatiques estiment que le dégel du permafrost devrait entraîner l’émission de 50 à 100 gigatonnes de carbone d’ici…
Pourra-t-on se passer de climatiseurs à Paris face au réchauffement climatique ? Cela sera difficile, selon une équipe interdisciplinaire de l’École des Ponts ParisTech, du CNRS, de Météo-France et du CSTB. Explications.
L’Afrique de l’Est affronte une vaste invasion de criquets pèlerins. Peut-on faire le lien avec le réchauffement climatique? Rencontre avec Arona Diedhiou, expert des impacts du changement climatique en Afrique, pour comprendre ces causes.
De nouvelles données sur l’évolution du niveau de la Méditerranée ont été révélées, et le constat est alarmant. Avec le réchauffement climatique, le littoral azuréen risquerait de changer de morphologie dans moins d’un siècle. Avec 4°C de plus, l’aéroport de Nice serait totalement immergé. Une révélation faite par les scientifiques de Climate Central.
En Arctique, la banquise, la glace et la neige reculent à des vitesses vertigineuses. En se réchauffant, l’Arctique pourrait amplifier son influence sur les hivers en Europe et augmenter leur sévérité.
Comment évolueront les débits fluviaux du fait du changement climatique ? Cette question a été étudiée dans le cadre du projet Explore 2070. La réunion finale de ce projet piloté par le Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, a eu lieu au sein de ce Ministère les 18 et 19 octobre 2012.
Combien de jours de canicule connaîtrons-nous dans 20, 40 ou 70 ans ? Dans quelle région investir à long-terme ? Où est-ce que les sécheresses et les inondations seront les plus fortes ? Voici un éventail auxquelles les chercheurs doivent répondre pour aider les acteurs du futur à préparer l’adaptation au changement climatique. Drias les futurs du climat, portail présenté par météo France le 24 juillet 2012 met à leur disposition les scénarios climatiques possibles régionalisés les plus récentes produites par les climatologues.