Chaque emballage plastique doit, en théorie, présenter un numéro. Vous le trouverez en général en dessous du produit. Un système de code à 7 chiffres permet d’identifier le plastique. Tous ces plastiques ne présentent pas la même toxicité. Certains sont inertes et non toxiques. D’autres relarguent des phtalates, du bisphénol A, du styrène et d’autres perturbateurs endocriniens. Lesquels sont sûrs ? Lesquels sont à éviter ? Réponse dans le poster ci-dessous. Simplement, rappelez-vous de privilégier les plastiques numérotés 2,4 et 5 !
L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) rappelle que les matières plastiques sont constituées d’une résine (polymère) additionnée ou non de composants auxiliaires. [1] La synthèse de la résine est réalisée à partir de molécules de faible poids moléculaire (monomères). Les additifs sont des constituants dont le rôle consiste soit à conférer des caractéristiques particulières aux produits finis, soit à permettre la transformation de la matière plastique, soit encore à abaisser le prix de revient. Il s’agit de plastifiants, de charges, de colorants, d’ignifugeants, de stabilisants, etc.
Les monomères et les additifs peuvent migrer vers l’aliment. Ces migrations ont des conséquences organoleptiques ou toxicologiques. Ce phénomène dépend de la composition de l’emballage mais également de celle de l’aliment. La plupart des monomères et des additifs ayant une forte affinité pour les graisses, la migration est généralement plus importante en contact avec un corps gras. L’emballage peut aussi être perméable à des contaminations provenant de l’environnement, telles que celles dues à l’encre utilisée sur la surface externe, ou aux odeurs du lieu de stockage. De façon générale, la migration augmente avec la durée et la température de stockage.
Nouveau venu : le PET opaque pour le lait
En attendant une possible interdiction, Que Choisir appelle au boycott du PET opaque. Au-delà de leur toxicité crainte, ces nouveaux matériaux plastiques perturbent le recyclage. « La présence croissante de ces PET opaque impose au recycleur final des coûts supplémentaires car ils ne peuvent être traités selon les mêmes procédés », explique Federec. « Il faut donc les extraire et les orienter vers l’incinération ou valorisation énergétique, alors qu’auparavant les emballages de liquides étaient très largement orientés vers la valorisation matière ». Aujourd’hui, ces nouveaux emballages n’ont aucun débouché en Europe. Le code sous la bouteille de lait devra donc être 2 (PEHD). Le n°1 devra être banni.
Quelle toxicité pour les plastiques?
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Auteur : Matthieu Combe, fondateur du webzine Natura-sciences.com
Références
[1] INRS. Produits de dégradation thermique des matières plastiques. Cahier des notes documentaires – Hygiène et sécurité du travail, N°174, 1999
Qu’en est-il du PES, estampillé 7, et pourtant garanti selon les fabricant comme sûr?
Le Polyethersulfone (PES) ne contient pas de BPA. Son utilisation en tant que contenant alimentaire ne pose pas de problème aux vues des connaissances scientifiques actuelles. Cependant, il n’est pas toujours spécifié quand on achète un n°7 s’il s’agit de PES ou de PC donc il convient de faire attention !
Bonjour,
le problème des plastiques, ce sont les additifs inclus dans le processus de fabrication…et qui se libèrent lors de leur dégradation. chaleur et UV en premier
Sachant que l’U.E a attendu plus de 10 ans pour inscrire sur une liste d’étude toxicologique le nonyl-phénol alors que sa toxicité a été mise en évidence par une chercheuse anglaise qui travaillait sur la pollution des rivières anglaises, il est prudent de l’être plus encore que nos soi-disant agences de santé trop sensibles aux lobbys de la chimie et à l’argent.
Ana Soto avait aussi mis en garde sur les canettes de boisson dont l’intérieur est tapissé de plastique relâchant du bpa !!!
Rien n’a changé !!!
le seul plastique auquel je me fie est celui auquel on ne peut échapper, celui qui constitue une partie du réseau d’eau potable le PEHD de Qualité Alimentaire(tuyau noir à liseré bleu), c’est aussi le plus résistant…
Malheureusement, ce n’est que la partie émergeante de la pollution : Formol, solvants de notre mobilier « moderne », produits ménagers, cosmétiques, etc…, contribuent pour que l’air intérieur de nos maisons soit toujours plus pollué qu’à l’extérieur…se limiter au BPA, c’est cautère sur jambe de bois !!!
Quelques imprécisions dans ce tableau…
Le PC est un des polymères inclus dans la classification 7 au même titre également que le PLA ou le PHA qui sont des polymères biosourcés et biodégradables certifiés alimentaires pour la plupart des grades commerciaux ,avec comme toujours, initialement pas de de présence de phtalate ou perturbateurs endocriniens.
La recette finale d’un polymère dépend malheureusement de beaucoup d’intermédiaires: industriels chimistes qui synthétisent le polymère, formulateur d’additif et ou de couleur, intégration de matières recyclées à la traçabilité et contrôle qualité plus ou moins efficace…
Les récipient passant au micro onde donnés dans le tableau sont répertoriés en catégorie 7 alors qu’ils sont majoritairement en polypropylène (PP) référence au code 5.
Un autre point important, certains moules pour injection plastiques portant un certain code matière sont parfois utilisé avec un tout autre polymère qui rend cette codification fausse et peut laisser planer un doute sur efficacité réelle de cette démarche.
Il faut aussi prendre en compte les emballage multi matériaux type bouteille d’eau gazeuse ou jus de fruit incluant plusieurs polymères dans une parois multicouche, un véritable casse tête tant au niveau garantie d’innocuité qu’en matière de tri et recyclage…
Ce tableau certes instructif est un peu trop simple et arrêté pour refléter la réalité de cette jungle des plastiques
Yves-Marie CORRE
merci pour ton post !
Merci pour ces précisions, on oublie trop souvent que le plastique n’apparait pas comme par magie mais est inscrit dans un processus non moins polluant et significatif pour la qualité finale et la composition du produit fini…. Une question de traça finalement !
J’en profite d’ailleurs, mais question bête…
En montagne, j’ai pour habitude de porter plusieurs litres de flotte dans un camel bak dont la composition est la suivante :
Sac à eau : 100.00% Polyuréthane thermoplastique (ou TPU pour les intimes)
Tube pour boire : 40.00% Polyéthylène, 60.00% Ethylène Vinyl Acétate
Valve : 100.00% Polyéthylène
Embout (en contact avec la bouche) :100.00% Polypropylène
Impossible de m’y retrouver… je fais quoi, je jette direct ?
Je serai tenter de tout mettre dans la catégorie 7, mais le TPU est un dérivé du PVC (en mieux ??)
Autant me trimballer avec un fût en « vrai » inox avec moi, ce sera plus safe..
Mais dites, à ce rythme là, nous devrions tous avoir le cancer dès la trentaine au plus tard, ce qui n’est pourtant pas le cas…
Y’a t’il une nomenclature différente pour les plastiques recyclés : RPP (Recycled Polypropylene) ? Où est-elle référencée comme le PP (5) ? Merci