Les activistes des Amis de la Terre France, d’Alternatiba Paris et d’Action Non-Violente COP21 ont mené ce lundi matin une action coup de poing au siège de Total à La Défense. Ils dénoncent le maintien des activités pétrolières et gazières du groupe en Russie. Total est notamment actionnaire de Novatek, aux côtés de l’oligarque russe Guennadi Timtchenko, un proche de Poutine directement visé par les sanctions européennes, et de Gazprom.
Alternatiba, Action Non-Violente (ANV) COP21 et Les Amis de la Terre viennent demander des comptes à Total directement au siège de La Défense. Ce lundi 21 mars au matin, plusieurs militants de ces trois associations écologistes ont repeint en noir le hall de la multinationale française et brandi leurs mains peintes en rouge. Sur des pancartes, ils affichent le message « Vos pétrole et gaz – leur sang », pendant que les porte-paroles des organisations expliquent la raison de leur présence.
« Total, profiteur du chaos climatique »
Durant cette opération coup de poing, les différents porte-paroles pointent du doigt la complicité du gouvernement français dans le fait que le groupe pétrolier poursuive ses activités en Russie. Cette accusation arrive alors que la guerre en Ukraine fait rage depuis 26 jours. Tous appellent immédiatement Emmanuel Macron à appliquer sans exception les sanctions européennes et à contraindre Total à se retirer de Russie.
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Pour Marie Cohuet, porte-parole d’Alternatiba Paris et d’Action Non-Violente COP21, « ce sont les énergies fossiles qui arment le régime de Vladimir Poutine et prennent chaque jour de nouvelles vies aux portes de l’Europe. Non seulement nous le savons, mais la quasi totalité des majors pétrolières et gazières en a pris acte en annonçant son retrait de Russie dès les premiers jours de l’invasion militaire. Patrick Pouyanné [PDG de Total, NDLR] persiste au contraire à faire preuve d’une fermeté criminelle en s’accrochant à ses actifs russes et à son business avec des oligarques proches du Kremlin. Cette position est honteuse : Total, profiteur du chaos climatique, s’illustre aujourd’hui en profiteur de guerre« .
