Le Collectif national Stop CETA – Mercosur s’inquiète d’un document de travail émanant du Ministère du commerce extérieur. Selon ce document, la France continue de travailler aux côtés de la Commission européenne à un compromis pour conclure l’accord de libre échange UE-Mercosur. La France accepterait de ne pas rouvrir la négociation sur le contenu de l’accord, en échange d’une « déclaration des parties annexée à l’accord ». Les négociations pourraient être assez avancées pour remettre en cause le véto avancé par Emmanuel Macron.
Le document de deux pages propose notamment des exigences additionnelles concernant la déforestation, le respect de l’Accord de Paris ainsi que de nouvelles dispositions pour respecter les normes sanitaires européennes et mieux protéger les filières agricoles sensibles. Mais ces dernières « ne changent pas l’économie générale de cet accord inacceptable », estime le collectif. Elles oublient des enjeux majeurs soulevés par cet accord: droits humains et respect des conventions internationales, mais aussi impacts sur les économies locales, déstabilisation des marchés agricoles. Le collectif appelle le gouvernement à abandonner son double discours consistant à dire « Non » à Paris et à négocier à Bruxelles pour sauver l’accord. Il reprendra dans les jours prochains ses actions de mobilisation en ce sens.
Le 14 décembre, Emmanuel Macron promettait devant les membres de la Convention citoyenne pour le climat que la France ne signerait pas un accord avec le Mercosur. Dans une vidéo parue sur Twitter en septembre, Barbara Pompili, ministre de la transition écologique affirmait « qu’il n’y aura pas d’accord avec le Mercosur au détriment de notre planète ». Le collectif appelle le gouvernement à « clarifier sa position et arrêter de se contredire ou d’adapter ses positions en fonction des circonstances ».