L’étude du projet de loi Climat et Résilience à l’Assemblée nationale continue. Jeudi, les députés ont interdit la publicité pour la « commercialisation et la promotion » des énergies fossiles. Ces publicités sont pourtant déjà rares dans le paysage. Mais ils ont refusé d’étendre l’interdiction à l’ensemble des produits polluants ou qui consomment ces énergies fossiles.
Les députés ont préféré retenir la promotion par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) de « codes de bonne conduite » pour les publicités audiovisuelles sur « des biens et services ayant un impact négatif sur l’environnement« . Une stratégie qui a déjà largement montré son inefficacité, selon Clément Sénéchal. « Vous allez encore bouffer des pubs pour les SUV jour et nuit, pendant qu’on vous culpabilise sur votre empreinte carbone« , a raillé le porte-parole climat de Greenpeace sur Twitter.
Les députés ont toutefois assimilé le greenwashing à une « pratique commerciale trompeuse« . Ils ont aussi interdit, dans une publicité, « le fait d’affirmer à tort qu’un produit ou un service est neutre en carbone ». Ou d’affirmer qu’un produit ou service est « dépourvu de conséquences négatives sur le climat« .
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Ce vendredi, les députés ont voté l’interdiction de « la publicité diffusée au moyen d’une banderole tractée par un aéronef ». Dès le 1er janvier 2022, les avions ne pourront donc plus traîner de banderole publicitaire, quel que soit son objet.
Matthieu Combe