Les jeunes militants de la loi Climat pourront à nouveau discuter avec les députés et sénateurs. Le tribunal administratif de Paris a en effet annulé aujourd’hui l’interdiction que Didier Lallement, le préfet de Paris, leur avait adressée hier par arrêté préfectoral. Didier Lallement, leur avait pour la seconde fois interdit de manifester au motif que la police manquait d’effectifs pour encadrer la manifestation.
Ce mardi, la justice donne raison à Hugo Viel, Julie Pasquet, Mathis Fidaire, Lou Garcia, Stacy Algrain, Camille Étienne et Agathe Daniel. L’État leur versera 150 euros chacun. Ceux que nous appellerons dorénavant le « club des 7” de la loi Climat revient donc demain, Place du président Édouard-Herriot pour continuer son combat.
Plusieurs députés écologistes et de gauche avaient écrit hier au ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin pour dénoncer une « décision grotesque et inadmissible” et soutenir le mouvement. « La mobilisation de ces jeunes a permis depuis 15 jours de vrais échanges avec leurs représentants élus de tous bords autour de l’urgence climatique”, souligne la lettre. « Cette interdiction me paraît d’un zèle dont s’accommode mal le respect de nos libertés publiques et de la démocratie en général”,complète Boris Vallaud, député de gauche, dans une lettre directement adressée au préfet. Il est donc logique que cette décision « qui porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester”, selon le juge en référé, soit suspendue.
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Depuis mardi 6 avril, le Préfet de Paris Didier Lallement avait interdit aux militants de se rassembler à proximité de l’Assemblée Nationale afin d’interpeller les députés sur la Loi Climat. Ce rassemblement initié par le club des 7 de la loi Climat avait commencé le lundi 29 mars, au début des débats dans l’hémicycle.
Fanny Bouchaud